
Un total de 21.000 ressortissants congolais résident à titre légal en Belgique, selon un rapport de l'Office belge des étrangers, dont la PANA a pris connaissance, mercredi.
L'Office des étrangers est l'organe de l'Etat belge habilité à accorder le séjour aux étrangers arrivés en Belgique. Selon ce rapport, il s'agit de Congolais ayant gardé la nationalité congolaise. En effet, depuis l'assouplissement de la loi sur la naturalisation, de nombreux Congolais résidant en Belgique ont opté pour la nationalité belge. Le rapport ne précise pas le nombre de Congolais naturalisés Belges. Selon le même rapport, on compte 81.000 étrangers de nationalité marocaine résidant en Belgique. Ces Marocains ont décidé de garder leur nationalité d'origine, alors que la très grande majorité des ressortissants du Maroc travaillant en Belgique se sont naturalisés Belges.
Ainsi, la communauté marocaine, composée de Marocains ayant opté pour la nationalité belge et ceux ayant gardé la nationalité d'origine, avoisine les 500.000 individus et constitue la communauté africaine le plus importante de Belgique. Le rapport de l'Office des étrangers souligne que la Belgique compte au total 932.161 étrangers de toutes origines, sur une population dépassant les 10 millions d'âmes.
Ce rapport ne concerne évidemment pas les sans-papiers qui sont estimés à 100.000 personnes en Belgique, parmi lesquelles de nombreux Africains, notamment des Congolais. Les partis politiques qui négocient le nouvel accord gouvernemental sont tombés d'accord pour la régularisation des sans-papiers pouvant prouver qu'ils ont résidé au moins 4 ans en Belgique, ou trois ans pour les femmes avec enfants.
Cet accord permettra la régularisation de quelque 10.000 étrangers, selon les estimations des organisations de défense des droits de l'Homme qui ont tenu de nombreuses manifestations pour réclamer des partis politiques une opération de régularisation massive des sans-papiers.
Le nouvel accord gouvernemental ne sera mis en application qu'après la formation du nouveau gouvernement, mais les négociations entre les partis politiques ont été rompues à la suite d'un désaccord sur la scission de l'arrondissement électoral de Bruxelles, Halle, Vilvoorde (BHV). Les sans-papiers, qui avaient nourri l'espoir d'être régularisés, devront attendre encore quelques mois. |