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La cession de Bakassi en 2006
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Le Sénat nigérian, la Chambre haute du Parlement, a rejeté jeudi la cession de la péninsule de Bakassi riche en pétrole et d'autres îlots au Cameroun, estimant que ce transfert est contraire à la Constitution. Le Nigeria avait accordé la cession de cette péninsule au Cameroun le 14 août 2006, conformément à un arrêté de la Cour internationale de justice (CIJ) de La Haye rendu le 10 octobre 2002.
L'ex-président Olusegun Obasanjo et le chef de l'Etat camerounais, Paul Biya, avaient signé un accord à Green Tree, dans la ville de New York, le 12 juin 2006, pour mettre en application la décision de La Haye. Mais en adoptant la motion présentée par le sénateur Bassey Ewa- Henshaw (PDP-Cross River) et 21 autres sénateurs, l'institution a déclaré que le transfert de Bakassi au Cameroun en vertu de l'accord du 12 juin 2006, sans la ratification de l'Assemblée nationale, était illégale.
Le Sénat a précisé que cette ratification était une obligation constitutionnelle. L'institution a par conséquent invité le chef de l'Etat Umaru Yar'Adua à soumettre sans tarder ledit accord à l'Assemblée nationale pour examen. Le Sénat a également demandé au gouvernement fédéral de cesser tout autre transfert d'une partie quelconque de la péninsule, particulièrement les îles d'Abana et d'Atabong, au Cameroun tant que l'accord n'aura pas été ratifié par l'Assemblée nationale.
Il encourage également le gouvernement fédéral à prendre d'urgence des mesures pour la réhabilitation et la réinstallation immédiates des populations de la péninsule qui avaient déjà été déplacées. "Le Sénat compatit avec la population de Bakassi et des autres parties du Nigeria pour les difficultés qui leur ont été causées suite à la cession regrettable de leurs terres ancestrales au Cameroun", souligne la motion du sénateur Bassey Ewa-Henshaw, qui regrette, par ailleurs le fait qu'en dépit du mécontentement et de l'inquiétude de la population nigériane suite à l'arrêté de la CIJ, M. Obasanjo ait unilatéralement signé un accord rendant effectif ce jugement.
"A ce jour, le soi-disant Accord de Green Tree n'a pas encore été présenté à l'Assemblée nationale pour examen comme requis par la Constitution", a fait remarqué le sénateur. |
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Il a exprimé sa préoccupation face au sort incertain des populations de Bakassi depuis leur déménagement de la terre de leurs ancêtres vers la péninsule de Ikang, dans la collectivité locale d'Akpabuyo, dans l'Etat de Cross River.
M. Ewa-Henshaw a, en outre, noté que plus d'un an après leur déménagement, aucune dotation budgétaire n'a été faite à titre de dédommagement, de réinstallation ou de réhabilitation de ces populations, observant que l'intégration des personnes déménagées de Bakassi à Ikang s'avère difficile du fait de l'incapacité à harmoniser les intérêts politiques et le partage des charges publiques par les deux communautés.
Il a souligné avec inquiétude le récent incident au cours duquel 20 Camerounais ont été tués, mais aussi le meurtre de 10 Nigérians en représailles dans la péninsule. "L'existence de deux structures de gouvernance traditionnelle parallèles et les difficultés évidentes à les harmoniser créent une impasse".
"Le non paiement de compensations au peuple Ikang dont la terre est utilisée pour réinstaller les nouveaux venus, est une autre source d'agitation", a-t-il poursuivi. Les autres sénateurs qui ont soutenu la motion ont unanimement condamné cette cession. Informant la presse plus tard, le président de la Commission du Sénat à l'Information, Ayohu Eze, a martelé que, en fait "rien n'a été cédé à moins que la Constitution ne soit modifiée".
Mais l'ancien chef de l'Etat, Olusegun Obasanjo, avait déclaré lors de la signature de l'accord de Green Tree que "notre accord d'aujourd'hui est une grande victoire en termes de prévention des conflits". Il avait ajouté que ce pacte représente "un modèle de règlement de conflits similaires en Afrique et dans le monde". La Cour internationale de justice avait basé sa décision sur le traité de 1919 entre la Grande-Bretagne et l'Allemagne, deux anciennes puissances coloniales, après que le Cameroun a introduit sa requête auprès d'elle le 29 mars 1994, rappelle-t-on. |
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