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Le président ivoirien, Laurent Gbagbo, a été accueilli mercredi après-midi dans une grandiose liesse populaire à Ferkessédougou, ville natale du Premier ministre Guillaume Soro, leader des Forces nouvelles (ex- rébellion), qui contrôlait depuis septembre 2002 le Nord de la Côte d'Ivoire.
Le chef de l'Etat ivoirien a animé, dans cette localité, le premier meeting du périple de trois jours qu'il effectue du 28 au 30 novembre dans la zone nord du pays. La manifestation a été retransmise en direct par la Radio télévision ivoirienne (RTI).
Arrivé depuis 12 heures (locales et GMT) à Korhogo, autre fief de l'ex-rébellion ivoirienne, le président Gbagbo a rallié Ferkessédougou, à une cinquantaine de kilomètres de là, aux environs de 14h 30, mais la mobilisation extraordinaire de la population a retardé jusqu'à 15h 10 son arrivée sur les lieux du meeting.
Un tour d'honneur, pour un bain de foule et une cérémonie de libation pour "confier la cérémonie aux ancêtres" ont ouvert cette manifestation qui, selon Guillaume Soro, s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de l'accord de Ouagadougou, notamment en son chapitre 6 portant sur "la prise de mesures visant à consolider la réconciliation nationale, la paix, la sécurité et la libre circulation des personnes et des biens".
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Au Monument aux morts de Ferkessédougou, bondé de monde, le président Laurent Gbagbo a proclamé la fin de la guerre.
"Nous avons décidé de mettre fin à la guerre! Chers amis de Ferké, la guerre est finie, je le répète. Ne doutez plus, ne doutez pas du tout, la guerre est finie!", a insisté le chef de l'Etat ivoirien, exhortant les populations à soutenir l'accord de Ouagadougou qui, selon lui, "est une propriété des Ivoiriens et non de l'extérieur".
Pour le président Gbagbo, l'accord de Ouagadougou, conçu pour les Ivoiriens et rédigé par des Ivoiriens, "va marcher". "Les accords, qui viennent de l'extérieur, n'ont pas marché parce qu'ils arrangent soit Soro, soit Gbagbo. Soyons unis, notre pays est à nous, personne ne viendra faire la paix à notre place, l'extérieur ne peut que nous aider à faire la paix", a-t-il martelé.
Depuis la signature de l'accord de Ouagadougou le 4 mars dernier, le président Gbagbo entreprend ainsi sa deuxième visite dans la zone jusque-là assiégée du Grand Nord ivoirien, après sa participation à la cérémonie de la "Flamme de la paix" le 30 juillet dernier, à Bouaké, Quartier général de l'ex-rébellion ivoirienne.
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