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Jean Alingué Bawoyeu critique la position de la France au Tchad... |

L'ancien Premier ministre tchadien Jean Alingué Bawoyeu a dénoncé, dans une interview dimanche à Paris, le "soutien" de la France au président Déby dans le conflit qui l'oppose à la rébellion armée à l'est du pays, appelant à une position neutre de Paris "plutôt que de chercher à allumer le feu".
"La France ne doit pas s'impliquer dans les affaires tchadiennes sinon amener les protagonistes à aller vers un processus de sortie de crise. Mais cela est laissé de coté. La France pense davantage à une protection du régime de Déby qui est très décrié par les Tchadiens. Il faut chercher à être un arbitre au lieu de chercher à allumer le feu", a t-il déclaré. Le leader du parti Union pour la démocratie et la République (UDR, opposition) a expliqué que la France n'a pas modifié sa position depuis 2006 "lorsqu'elle a activement appuyé les forces de Déby contre les éléments des Forces pour l'unité et le changement (FUC), qui étaient arrivés à la porte de N'Djaména".
"Sur le plan politique elle (la France) appuie aussi le président Déby. Depuis toujours, la France est restée dans sa logique. Elle n'a pas changé et n'a fait aucune pression sur le président Déby pour qu'il adopte un autre comportement et aille vers la paix. La France se remet aujourd'hui en première ligne tout en invoquant les accords de 1976 entre les deux pays. Mais depuis 30 ans les données ont changé", a poursuivi l'ancien chef du gouvernement tchadien (1991- 1992).
On rappelle que des combats très violents ont opposé ces derniers jours l'armée tchadienne à deux mouvements politico-militaires, l'Union des forces pour la démocratie et le développement (UFDD) et le Rassemblement des forces pour le changement (RFC), dirigés par deux anciens dignitaires du régime du président tchadien, respectivement Mahamat Nouri et Timan Erdi. |
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...Et se dit ''attristé'' par la reprise des combats |

L'ancien Premier ministre tchadien Jean Alingué Bawoyeu s'est également déclaré "très attristé" par la reprise des combats, depuis la semaine dernière, entre les forces gouvernementales et la rébellion armée.
"Le Tchad n'a pas besoin de la guerre. Depuis 40 ans ça dure. Je suis vraiment désolé et attristé par la reprise des combats entre Tchadiens", a déclaré, l'air amer celui qui est également chef du parti Union pour la démocratie et la République (UDR, opposition).
Pour Jean Alingué, la reprise des hostilités n'est pas étonnante, dans la mesure où "le feu de la rébellion n'est pas éteint tandis que du côté du gouvernement on savait qu'on se préparait à la guerre". "Mais, nous pensons que le bon sens, l'intérêt supérieur de notre pays et la responsabilité de chacun devrait nous amener à taire les armes", a-t-il plaidé.
Après une certaine accalmie depuis 2005, des combats très violents ont opposé ces derniers jours l'armée tchadienne à deux mouvements politico-militaires, l'Union des forces pour la démocratie et le développement (UFDD) et le Rassemblement des forces pour le changement (RFC).
"Avec les différents accords de paix signés entre partis politiques, majorité présidentielle et mouvements armés, nous avancions progressivement vers un processus de paix. Dommage qu'on ne soit pas allé au-delà de nos sentiments guerriers", déplore le président de l'URD.
Jean Alingué Bawoyeu, ancien Premier ministre entre 1991 et 1992, est l'une des figures de la Coordination des partis pour la défense de la constitution (CPDC), un groupement de partis politique de l'opposition qui demande un dialogue entre tous les acteurs de la crise tchadienne. |
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