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Kenya: Le CPJ préoccupé par la suspension des reportages en direct |

Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), basé à New York, a exprimé sa préoccupation au sujet de l'interdiction au Kenya de toute diffusion en direct dans la presse des émeutes qui secouent le pays depuis l'annonce des résultats électoraux, indique un communiqué rendu public par le CPJ.
"Nous sommes profondément préoccupés par les restrictions générales sur la couverture médiatique en direct parce qu'une telle mesure privera les Kenyans d'informations cruciales sur cet événement important de l'histoire du pays", a déclaré Tom Rhodes, le coordinateur du Programme Afrique du CPJ, cité dans le communiqué.
"Toute couverture médiatique en direct est interdite au Kenya, une mesure qui peut encourager les rumeurs et les spéculations", a-t-il ajouté.
Le président kenyan, Mwai Kibaki, avait demandé un "blackout" total sur les violences post-électorales consécutives à l'annonce des résultats des élections présidentielles, demandant aux journalistes de prendre leur responsabilité.
Le ministre de la Sécurité intérieure, John Michuki, a ordonné l'arrêt immédiat de toutes les retransmissions radio-télévisées jusqu'à nouvel ordre.
Les stations de télévisions kenyanes, qui n'ont pas réussi à transmettre en direct la publication des résultats à cause d'une coupure d'électricité, sont également sommées de ne pas diffuser en direct les événements.
Le secrétaire permanent du ministre de l'Information, Bitange Ndemo, a déclaré dans un communiqué tôt après la prestation de serment du président Kibaki pour un second mandat de cinq ans, que les transmissions en direct doivent cesser immédiatement pour l'intérêt de la sécurité nationale. |
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Diplomates et observateurs critiquent les élections kenyanes |

Les diplomates accrédités à Nairobi et un consortium d'ONG et d'organismes de défense des droits humains ont critiqué les failles constatées lors des élections générales qui viennent de se dérouler au Kenya et à l'issue desquelles le président sortant, Mwai Kibaki, a été déclaré vainqueur.
Les ambassades canadienne et américaine et le Haut commissariat (ambassade) de Grande-Bretagne ont estimé que le scrutin avait été faussé, tout en exprimant leur préoccupation au regard des graves difficultés constatées au cours du comptage des bulletins de vote.
Elles ont indiqué que le processus électoral, au terme duquel Kibaki a été déclaré vainqueur avec 4,5 millions de voix, contre 4,3 millions pour son principal adversaire, Raila Odinga, avait perdu toute crédibilité à la fin, compte tenu des écarts notés entre les votes recensés et ceux annoncés.
La principale formation de l'opposition, le Mouvement démocratique orange (ODM), dont Odinga est le porte-drapeau, estime que la Commission électorale du Kenya (ECK) a truqué les élections en faveur de Kibaki.
L'ODM a fait valoir que les commissaires de l'ECK, qui sont nommés par le président, ont gonflé les chiffres pour favoriser Kibaki, qui a depuis prêté serment au cours d'une cérémonie discrète organisée à la présidence, à Nairobi.
Pour sa part, le ministre canadien des Affaires étrangères, Maxime Bernier, a exhorté le gouvernement kenyan à prendre immédiatement en charge et de manière transparente et approfondie la question des irrégularités qui ont marqué le scrutin.
Par ailleurs, le Forum kenyan des observateurs nationaux des élections (KEDOF) a signalé l'existence de graves écarts entre les chiffres rendus publics dans les circonscriptions et ceux publiés par la Commission électorale à son siège à Nairobi.
De même, prenant une initiative surprenante, 21 commissaires ont réclamé un examen, par la Justice, des opérations de recensement et des résultats, afin de produire un rapport acceptable, de sérieux doutes ayant été émis quant à la fiabilité du processus.
“Dans les circonstances actuelles, nous ne pouvons garder le silence, nous sommes profondément touchés”, ont-ils mentionné.
Jack Tumwa, l'un des commissaires a d'ailleurs reconnu que la commission avait échoué dans sa mission.
“Nous avons glissé, mais nous ne permettrons pas au Kenya de chuter”, a-t-il déclaré au cours d'une conférence de presse convoquée à Nairobi. |
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