
Le président ivoirien Laurent Gbagbo est persuadé que l'année 2008 sera celle des élections en Côte d'Ivoire, après plus de cinq ans de crise militaro-politique.
A l'occasion du traditionnel discours radio télévisé de fin d'année, le chef de l'Etat ivoirien a exhorté, lundi, ses compatriotes à poser des actes dans ce sens.
Dans cette déclaration, le président Gbagbo a mis l'accent sur le processus de sortie de crise en cours dans le pays depuis la signature de l'accord de paix de Ouagadougou, et invité tous les Ivoiriens "à prendre l'engagement de tout mettre en œuvre, chacun à son niveau, pour sortir définitivement la Côte d'Ivoire de la crise et construire la paix au quotidien".
Le retour de la paix définitive dans le pays, rappelle-t-on, ne sera effectif qu'avec la tenue des élections générales, que le président Gbagbo veut voir organiser au plus tard en juin 2008.
"L'année 2008 sera l'année des élections. Les deux annexes à l'Accord politique de Ouagadougou que nous venons de signer nous engagent dans le processus électoral, dans la préparation des élections", a rappelé le président Gbagbo.
Pour y arriver, les opérations de ce processus électoral, telles que les audiences foraines, sont en cours de réalisation et vont être poursuivies, tout comme l'identification et l'inscription sur les listes électorales qui vont commencer dans les jours à venir.
"Au plan technique, la Côte d'Ivoire est donc en mesure d'organiser les élections générales dès le mois de juin 2008", a-t-il soutenu.
Le président ivoirien a promis de saisir, à la fin des visites qu'il va entreprendre en janvier et en février 2008 dans les régions de l'ouest, du centre et du nord-est du pays (après Bouaké au centre et Korhogo au nord), le Conseil constitutionnel, "pour requérir son avis sur les conditions d'organisation de l'élection présidentielle".
"Nous devons les organiser (les élections), d'abord pour nous-mêmes, car notre pays en a besoin, notre économie en a besoin. Nous devons organiser les élections pour retrouver le fonctionnement normal et régulier des institutions de la République et poursuivre notre marche vers la modernisation de la vie publique", a-t-il insisté.
Reconnaissant que l'approche des élections constitue très souvent des moments d'angoisse chez les populations et les partenaires du pays, il a invité les acteurs politiques et tous les Ivoiriens "à dédramatiser" les élections.
"L'échéance électorale est donc importante, parce qu'il s'agit de faire des choix fondamentaux. Mais nous devons arriver à la dédramatiser et nous garder de la vivre tragiquement. Même si dans la compétition électorale le résultat reste important pour les candidats, il ne faut cependant pas perdre de vue que les élections ne constituent pas une rupture dans la vie de la nation, encore moins dans le fonctionnement de l'Etat", a-t-il déclaré. |