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Près de 300 personnes sont décédées ces derniers jours au Kenya, dans les violences survenues à la suite de la victoire, peut-être usurpée, de Mwai Kibaki, le président sortant, au Kenya.
30 personnes qui s'étaient réfugiées dans une église ont été brûlées vives après que le feu ait été mis au bâtiment par des émeutiers. Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont fui leurs lieues d'habitation par peur des violences.
Pour rappel, Raila Odinga, principal adversaire de Mwai Kibaki, a accusé ce dernier d'avoir fraudé pour gagner les élections. Odinga était en tête du décompte des votes avant que celui-ci ne soit interrompu et que Kibaki soit finalement déclaré vainqueur, et prête serment dans la foulée.
Un porte-parole du gouvernement a déclaré à la BBC que les partisans de Raila Odinga "s'engageaient sur la voie du nettoyage ethnique", tandis que du côté de Raila Odinga, on a accusé Mwai Kibaki d'être "coupable, directement, de génocide". Raila Odinga a déclaré qu'une manifestation pacifique était prévue pour le 3 janvier, mais s'est refusé à appeler ses supporters au calme en disant qu'il "ne voulait pas leur donner un calmant qui leur permette d'être violé" (il faisait allusion à la victoire de Kibaki).
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John Kufuor, président en exercice de l'Union Africaine était attendu à Nairobi ce mercredi. La Grande-Bretagne et les Etats-Unis, via David Miliband et Condoleezza Rice ont publié un communiqué commun demandant aux deux parties de s'engager vers un compromis.
Une formulation que certains ont interprété comme étant la demande de constitution d'un gouvernement d'Union nationale. Initialement, les Etats-Unis avaient rapidement adressé un communiqué de félicitations à Mwai Kibaki avant de revenir sur leurs félicitations.
Le communiqué conjoint des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne fait état de "sérieuses irrégularités" dans le décompte des votes, mais appelle néanmoins les leaders politiques kenyans à s'unir en demandant à leurs partisans de mettre fin au bain de sang.
L'événement le plus tragique a eu lieu avec la mort de 30 personnes réfugiées dans une église située dans la ville de Eldoret. Les victimes sont majoritairement des femmes et des enfants. Plus de 500 personnes habitant dans la zone se sont réfugiées dans une station de police. Plus de 70 000 personnes se seraient déplacées dans le pays à cause des troubles.
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Vidéo : Les violences au Kenya |
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Reportage de la BBC sur les violences au Kenya |
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