
Une grenade offensive a tué, le 1er janvier au matin, sept élèves d'une école coranique de la ville de Bondoukou, située à environ 300 Km à l'est d'Abidjan, a- t-on appris de bonnes sources à Abidjan.
Selon ces sources, cet incident particulièrement meurtrier, qui a endeuillé la population de la "ville aux 1.000 mosquées", qui célébrait le nouvel an, a également fait sept blessés dont deux sont dans un état jugé critique.
Les mêmes sources rapportent qu'un individu non identifié, circulant sur une motocyclette, aurait remis un paquet aux élèves en train de jouer dans la cour de la mosquée abritant l'école coranique, en leur faisant croire que c'était un cadeau de fin d'année.
L'un des enfants aurait ainsi ouvert le paquet, qui contenait en fait deux grenades. Il a alors tenté d'en manipuler une, et l'a ainsi dégoupillée sans le savoir, provoquant l'explosion meurtrière.
Cinq élèves ont été tués sur le coup, tandis que deux autres succomberont des suites de leurs graves blessures, à l'hôpital général de Bondoukou où ils avaient été transférés. Parmi les blessés, un enfant a eu la main arrachée et une petite fille a perdu un œil.
Toutefois, d'autres sources, discordantes, privilégient la piste de l'incident, dont elles rejettent la responsabilité sur un jeune homme, âgé d'une vingtaine d'années. Celui-ci aurait ramassé les engins mortels sur le bord de la route et en aurait fait cadeau aux enfants qui, en les manipulant, ont provoqué l'explosion fatale.
La grenade qui n'a pas explosé a été remise à la brigade de gendarmerie de la ville, qui a immédiatement ouvert une enquête afin d'en déterminer la provenance. L'origine militaire des deux grenades ne semble faire aucun doute pour la population.
Toutes les sources pointent du doigt le détachement des Forces de défense et de sécurité de Côte d'Ivoire (FDS/CI), l'armée régulière, basé dans la région du Zanzan, située sur la ligne de front, au lendemain de la tentative de coup d'Etat manquée du 19 septembre 2002. |