
Tripoli a catégoriquement démenti les allégations selon lesquelles la question des droits de l'homme en Libye avait été discutée lors de l'entretien, jeudi dernier à Washington, du secrétaire du comité populaire général libyen des Relations extérieures et de la Coopération internationale, Abderrahman Chalgham, avec la secrétaire d'Etat américaine, Condoleeza Rice.
Dans une déclaration publiée vendredi soir à Tripoli, une source diplomatique libyenne a indiqué que cette question n'a pas été évoquée "parce qu'il n'est pas du droit de la secrétaire d'Etat américaine de discuter de ce sujet, sachant que la Libye n'est pas un pays permettant l'ingérence dans ses affaires intérieures".
Qualifiant de "cordiaux" les entretiens entre M. Chalgham et Mme Rice, la source précisent qu'ils ont porté sur les relations bilatérales libyo-américaines et les moyens de les développer, notamment dans les domaines de l'investissement et de la coopération scientifique ainsi que sur les grands défis que rencontre le monde actuellement.
"Tout le monde sait qu'il n'y a pas de détenus d'opinion en Libye et que ces détenus se trouvent dans les prisons de divers pays du monde, dont celles des Etats-Unis", dénonce par ailleurs la source libyenne, qui ajoute que cette question est une affaire de souveraineté intérieure pour tout Etat et qu'aucun Etat n'a le droit de l'évoquer ou de s'y immiscer ou de s'y ingérer.
M. Abderrahman Chalgham a effectué récemment une visite officielle aux Etats-Unis d'Amérique à l'invitation de la secrétaire d'Etat américaine, Condoleeza Rice. Un accord de coopération entre Tripoli et Washington dans les domaines scientifique et technologique a été signé pendant le séjour du responsable libyen aux Etats-Unis. |