
Les violences post-électorales au Kenya ont fait près de 500 morts et plus de 250.000 personnes déplacées à l'intérieur du pays, a déclaré lundi le secrétaire permanent du ministère des Programmes spéciaux, Rachel Arunga. Ce nouveau bilan a été rendu public après l'annonce de la mise sur pied d'un comité pour coordonner l'aide humanitaire destinée aux personnes affectées par ces violences, indique-t-on.
La section nationale du Comité international de la Croix Rouge (CICR) s'est engagée à mener les efforts humanitaires. "Le nombre de personnes déplacées à l'intérieur du pays est estimé à 255.000 et les derniers chiffres indiquent que 486 personnes ont été tuées", a déclaré Mme Arunga, ajoutant que le gouvernement a réussi à restaurer la sécurité dans la plupart des régions du pays.
Les chiffres sont tout de même inférieurs aux statistiques des agences onusiennes, qui estiment à 400.000 le nombre de personnes déplacées et à plus de 500 le nombre de décès. Mme Arunga a déclaré que le gouvernement a mobilisé 1,5 million de dollars américains pour venir en aide aux personnes déplacées, dont la plupart se trouvent dans la Vallée du Rift, à Nyanza, dans les provinces de l'ouest du Kenya.
Le gouvernement a néanmoins confirmé que le transport est toujours paralysé à cause de l'insécurité qui règne encore dans certaines parties du pays et annoncé le renforcement des escortes militaires pour permettre aux véhicules d'assurer le voyage des populations, sans être attaqués.
La publication des résultats controversés de la présidentielle du 27 décembre, donnant le président sortant Mwai Kibaki vainqueur devant son adversaire Raila Odinga, favori au départ, a plongé le Kenya dans le chaos, les partisans des deux parties continuant encore à s'affronter dans certaines régions du pays, malgré la médiation intense de la communauté internationale. |