
Le leader de l'Union des forces de changement (UFC, principal parti de l'opposition togolaise), Gilchrist Olympio, s'est vivement insurgé jeudi, contre la célébration festive du 13 janvier, à la fois date-anniversaire de l'assassinat de son père, Sylvanus Olympio, premier président du pays en 1963, et de prise du pouvoir par feu le général Gnassingbé Eyadema.
Au cours d'une conférence de presse tenue à Lomé, M. Olympio, très remonté, a demandé à ce que soit abolie la célébration de cette fête car, a-t-il martelé, "on ne peut pas fêter l'assassinat d'un chef d'Etat".
"Le pays souffre de cette célébration qui ne facilite pas la réconciliation pays", a insisté le leader de l'UFC, affirmant que le 27 avril reste la seule fête nationale du pays".
L'UFC prévoit un dépôt de gerbes sur le site de l'assassinat du président Sylvanus Olympio, à côté de l'ancienne ambassade des USA, à Lomé, et à Agoué, au Bénin, où l'ancien président a été enterré.
D'autres manifestations comme des veillées de prières, des messes, des expositions de photos et des films documentaires sur le premier président du Togo seront proposés au public togolais.
Contrairement aux années précédentes sous le magistère du président Gnassingbé Eyadema, le pouvoir en place n'a pas, non plus, prévu de grands défilés militaires et civils sur les grandes avenues, mais des parades dans des casernes et une soirée récréative. |