 |
|
 |
|
 |
 |
 |
 |
 |
|
 |
 |
Pour Bolya, l'Afrique est le maillon faible de la mondialisation...
|
 |
 |
|
 |
|
 |
|
 |
 |
|
|

Originaire du Congo-Kinshasa et auteur de pr�c�dents ouvrages,Bolya cherche à réveiller "ceux (trop nombreux) qui ferment les yeux sur l'Afrique".
Soulignant la difficulté de l'Afrique à s'intégrer dans le circuit
"normal" de l'économie mondiale (1 % du PIB mondial et 2 % des échanges internationaux), Bolya constate et démontre qu'elle a parfaitement réussi à s'intégrer sur le marché mondial de l'économie parallèle. Elle se trouve de ce fait au coeur de tous les trafics de la planète : trafics de faux médicaments, enfants soldats, trafic de drogue, diamants "de sang", ventes d'armes...etc
Pour Bolya, l'Afrique est la plus grande zone de non-droit du monde et les trafiquants et autres mafias en tout genre (notamment les ex agents des services secrets soviétiques ayant noué des contacts pendant la guerre froide avec les futurs dirigeants locaux) reconvertis en hommes d'affaires l'ont bien compris.
Commençant par dépeindre la situation au niveau du trafic de médicaments (surtout de faux médicaments), Bolya fait remarquer que selon l'OMS, la contrefaçon de médicaments tue plus en Afrique que le virus Ebola. Sans médicaments et menacée par l'expansion du VIH, l'Afrique risque le dépeuplement.
Le trafic de drogue a lui aussi pris son envol sur le continent depuis les années 90, sans compter la prolifération d'armes dites "légères". Dans de nombreux pays africains, Il est aujourd'hui plus facile de se procurer ce type d'armes que des médicaments. Bolya rappelle que 120 000 enfants soldats (sur 300 000 dans le monde) se trouvent en Afrique, sont souvent drogues pour commettre des atrocités ou devenir de véritables machines à tuer.
Le tableau dressé par Bolya est sombre et ne laisse guère place à l'espoir, même si la priorité pour l'Afrique (et pour les pays apportant leur aide) serait de s'attaquer aux trafics qui minent le continent (argent sale, drogue, armes, diamants...etc) afin que "l'Afrique cesse d'être la plus grande zone de non droit du monde". Un livre qui réveille.
Bolya, Afrique le maillon faible, Editions le serpent à plumes, 11 euros |