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Christine Arron revient sereine et motivée.
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Christine, n’est-ce-pas difficile de reprendre l’entraînement après plus d’un an et demi sans compétition et surtout, après, une grossesse?
Non, pas du tout, j’ai même trouvé que c’était plus facile que les autres années! Dès que mon fils est né (en juin 2002 ndrl), j’ai tout de suite eu envie de reprendre. J’ai commencé par faire du vélo pour perdre mes 25 kg de trop, ensuite, quand Ethan a eu quatre mois, je me suis à nouveau entraînée normalement avec les autres filles (Sylviane Felix et Muriel Hurtis, ndrl). Ça s’est bien passé. Mes progrès ont été assez rapides donc je peux faire la saison en salle. C’est une vraie surprise!
Ne vous-êtes vous pas dit, pourtant, que ce serait peut-être impossible de retrouver votre meilleur niveau, voire même de revenir?
Ces idées m’ont traversé l’esprit, mais ont très vite disparu. J’ai repoussé toute pensée négative pendant ma grossesse. Mon bébé m’apporte de la force et de la sérénité, je suis très motivée. Et puis ce break est bien tombé. J’en avais besoin après mon séjour aux Etats-Unis (de novembre 2000 à novembre 2001, ndrl) qui m’avait laissée en mauvais état. Je ne pouvais plus courir. Mais c’est vrai, j’avais imaginé un retour beaucoup plus dur…
Comment vos douleurs au dos, à la hanche et au genou, que vous traînez depuis deux ans, évoluent-elles?
Elles s’en vont progressivement. J’ai encore mal au genou mais le reste va bien. Avec le recul, je me dis que toutes ces douleurs sont apparues car la vie que je menais aux Etats-Unis, ma vie personnelle, ne me convenait pas. Mes soucis se sont répercutés sur mon corps. Ce passage a été rude. L’entraînement ne m’était pas du tout adapté. Depuis que j’ai repris, je fais attention à bien préserver mon dos et mon genou.
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Contrairement à avant, où je me rendais compte que je mettais un certain temps à réagir, le coup de feu me libère. Je n’y pense même plus. |
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Christine Aaron |
Avec Guy Ontanon, comment cela se passe-t-il?On travaille ensemble depuis quatre mois. Je me suis vraiment très bien adaptée à l’entraînement. Ca me plaît ! Au début je faisais mes séances avec Sylviane Felix. C’est plus facile de se motiver, de ne pas se relâcher quand il y a quelqu’un à côté, surtout quand on reprend.
Vous avez fait votre rentrée sur 60 mètres à Mondeville le 1er février, quelles ont été vos impressions?
Plutôt bonnes. Lors de la première course, j’ai réalisé un bon départ mais manqué de rythme sur la fin. J’ai corrigé ça en finale. Je suis satisfaite du chrono (7’22, soit 11 centième de plus que son record de France, ndrl), Guy avait fixé 7’’30. Je dois faire des progrès en vitesse, car maintenant je maîtrise mieux le départ, ce que je n’arrive pas à m’expliquer! Contrairement à avant, où je me rendais compte que je mettais un certain temps à réagir, le coup de feu me libère. Je n’y pense même plus.
Et votre sortie sur 200 mètres, à Eaubonne le 7 février?
Là je suis déçue par mon temps (23’’52 ndrl) même si j’ai fait une bonne première partie de course. En fait il m’a manqué 50 mètres. J’étais dans une semaine de grosse fatigue. C’est difficile encore de récupérer des séances d’entraînement, je n’ai pas assez de foncier.
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Arron aux Mondiaux en salle?
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Et votre sortie sur 200 mètres, à Eaubonne le 7 février?
Là je suis déçue par mon temps (23’’52 ndrl) même si j’ai fait une bonne première partie de course. En fait il m’a manqué 50 mètres. J’étais dans une semaine de grosse fatigue. C’est difficile encore de récupérer des séances d’entraînement, je n’ai pas assez de foncier.
Quelle est la suite de votre programme?
Samedi prochain, je retrouve l’équipe de France pour la Coupe d’Europe en salle, ensuite j’irai à Liévin et aux championnats de France. Pour les Mondiaux, je ne sais pas encore, on verra en fonction de mon état de forme. Mais je souhaite courir un maximum, c’est super important de garder l’esprit de compétition. Je ne m’alignerai que sur 60 mètres, je ne suis pas encore prête à passer sur des distances supérieures.
Vous êtes-vous fixé des objectifs?
Recourir si tôt donne des ambitions, notamment sur 100 mètres, mais pour l’instant je les garde pour moi! Je pense forcément à mon record d’Europe, à retrouver cette sensation de vitesse, d’autant plus que j’ai réalisé ce chrono (10’’73 ndrl) facilement. J’ai fait un bon temps à Mondeville mais il y a encore beaucoup de travail et les objectifs se fixeront d’eux-mêmes au fil des mois. Mais je sais que je suis capable de recourir vite.
Que pensez-vous du retour de Marie-José Pérec?
Ce n’est pas du tout impossible pour elle de revenir à un bon niveau, mais à son meilleur niveau, je ne sais pas. Le 400 mètres est une distance très exigeante et je ne sais pas comment elle se prépare. Elle a coupé longtemps à cause de sa mononucléose, ça va être dur. |
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