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Dans "Le sida ne sera guérissable que dans 20 ans" (1997), Cheri Samba veut dire que le Sida est une maladie bien réelle et non un "Syndrome Inventé pour Décourager les Amoureux"
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cheri samba |
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Cheri Samba exposé à la fondation Cartier
Des toiles du peintre Cheri Samba exposées à Paris
Cheri Samba (de son vrai nom Samba wa Mbimba N’zingo Nuni Masi Ndo Mbasi,) est de passage à Paris, où ses toiles seront exposées jusqu’au mois de mai par la fondation Cartier. Né en 1956 au Zaïre, Cheri Samba arrête ses études à 16 ans. Déjà très doué pour le dessin, Samba travaille avec quelques artistes locaux au Zaïre, puis se met à son compte en ouvrant son propre atelier en octobre 1975. Samba peint sur des thèmes comme le pouvoir, la corruption, la vie populaire (des scènes de marché par exemple). Il incorpore des textes dans ses toiles ce qui obligera pense t-il, le spectateur à s’arrêter un peu plus longtemps que d’habitude devant les tableaux : ce sera une des marques de la "griffe sambaïenne". Il est exposé dans différentes foires locales et se fait un nom au niveau local, puis commence à voyager en Afrique où il est invité (Congo, Gabon...). Au début des années 80, les toiles de Cheri Samba commencent à être exposées en Europe où il est invité plusieurs fois, ce qui lui permet d’être internationalement connu.
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Dans "Aussi au plafond" (2002), Cheri Samba veut dire avec humour qu'il est fier d'être considéré comme un grand peintre et d'être exposé aux côtés d'artistes renommés
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Cheri Samba au travers de ses toiles met le spectateur en phase avec l’Afrique contemporaine dont il dresse le portrait contrasté dans ses tableaux. Il n’hésite pas à incorporer des mots de lingala et de français parlé dans ses toiles, utilisant le langage de la vie courante en Afrique. Il travaille sur toute sorte de thèmes y compris la sorcellerie, le culte des ancêtres ou la magie. Ainsi, dans "l’espoir fait vivre" (1989), un tableau qui raconte sa réussite, Cheri Samba explique qu’il arrivé là ou il en est par le travail sans avoir recours à la sorcellerie ou la magie noire...
Observateur de la vie populaire en Afrique, il aborde aussi le thème de l’exploitation. Dans "l’agriculteur sans cerveau" (1990), il représente un planteur assis sur sa houe entre deux bananiers croulant sous les bananes, mains et pieds liés, tenant une banane à demi-épluchée qu’il n’arrive pas à manger. A côté du planteur se tient un homme qui s’éloigne en mangeant ses bananes. Il s’agit de l’exploitant avec qui le planteur a signé un contrat. Cheri Samba représente ainsi l’exploitation subie par le planteur tout en lui disant d’être plus regardant et plus méfiant envers les personnes avec lesquelles il s’engage.
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"Mobali ya monyato" ou la bataille dans un foyer...(1989)
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Cheri Samba n’hésite pas à se mettre en avant dans ses toiles et à se représenter lui-même, ce qui conduit certains de ses détracteurs à dire de lui qu’il est un peu narcissique, ce que Samba lui même réfute en disant qu'en tant qu’observateur, il ne voit pas pourquoi on ne le verrait pas dans ses toiles...Qualifié de "susceptible" par d’autres (il lui est arrivé de "répondre" à des critiques d'art en réalisant un tableau pour les critiquer à son tour), Samba est un personnage truculent : A l’occasion d’une interview en 2002, il affirme qu’en 1981, avant de se marier, sa grande popularité à l'époque lui avait valu de comptabiliser pas moins de 394 conquêtes féminines ! Il n’hésite d’ailleurs pas à aborder le thème des ennuis amoureux, de la vie en couple ou de l’adultère dans ses toiles comme dans "Divorce mal géré"(1992) ou "Mobali Ya Monyato" (Bataille dans un foyer) (1989)...
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"Paris est propre" grâce à nous les immigrés qui n'aimons pas les urines et les crottes de chien : que serait Paris sans ses immigrés qui travaillent dans l'ombre ?
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Samba sait aussi faire passer des messages par l’intermédiaire de ses toiles ; Ainsi dans sa toile "le sida ne sera guérissable que dans 10 ou 20 ans", il prévient les africains que le SIDA est une maladie bien réelle et non pas un "Syndrome Imaginé pour Décourager les Amoureux" comme un adage populaire le voulait en Afrique à une certaine époque. En phase avec l'actualité, Samba n'hésite pas à s’attaquer à l’actualité internationale dans ses toiles. Dans "Après le 11 septembre", il condamne le terrorisme, mais fait remarquer que les malheurs qui frappent l’Afrique laissent indifférents et ne suscitent pas forcément l’indignation généralisée.
Avec le succès et la célébrité, la valeur des toiles de Cheri Samba peut atteindre des dizaines de milliers d’euros, et paradoxalement il ne peut plus exposer ses toiles au public populaire africain résidant en Afrique auxquelles elles s'adressent pourtant en priorité. Il explique cela par le fait que la valeur de ses toiles les rend difficile à assurer pour une exposition en Afrique. Il est malheureusement fort probable que le public africain d’Afrique n’ait pas l’opportunité de découvrir ou redécouvrir avant longtemps le travail de Cheri Samba. Quant au public africain d’Europe, il a l’opportunité d’aller découvrir les toiles de Cheri Samba. Trente-cinq d’entre elles sont exposées à la fondation Cartier à Paris du 24 janvier au 2 mai 2004.
Voir le site de la fondation Cartier
Exposition "j’aime Cheri Samba", Fondation Cartier pour l’art contemporain, 261 bld raspail, 75014 Paris du 24 janvier au 2 mai 2004.
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