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Etats-Unis/Irak: l'Afrique est concernée
25/03/2003
 

L'Afrique concernée par les contours de la nouvelle guerre froide
 
Par Kapro
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Georges Bush met ses menaces à exécution
Condoleeza Rice, Georges Bush et Colin Powell  
Condoleeza Rice, Georges Bush et Colin Powell
© http://archives.theconnection.org
 

Après moult tergiversations, les États-unis ont mis leurs menaces à exécution en déclenchant quasi unilatéralement les hostilités en Irak. Les premières frappes de l’armée de l’air Étasunienne sont survenues juste deux heures après l’expiration de l’ultimatum décrété 3 jours plus tôt par le très belliciste Walter Bush, entouré de son cabinet de va-t-en-guerre.
L’Irak est attaquée au nom du principe de « préemption », qui veut qu’on fasse une guerre préventive contre un adversaire pas réellement dangereux sur le coup, mais qui peut le devenir dans le futur. Les voyants de tout ordre, pour peu qu’ils soient affublés d’une étiquette de stratège politique, pourront désormais désigner ceux qui devront subir les foudres d’une puissance armée, simplement parce que ces derniers seront apparus dangereux dans une vision au travers d’une boule de cristal…

Ceci étant, personne ne conteste le caractère tyrannique du régime Baas, mené de main de maître par un Saddam Hussein qui à ce jour compte une trentaine d’années à la direction de l’Irak. Les faits d’armes de ce dernier sont retentissants, même si la question des responsabilités gagnerait à être discutée pour éviter désormais des complicités occidentales de circonstance, qui au final conduisent à propulser aux avant-postes, et pour des basses raisons géostratégiques, des individus parfois nuisibles à leur propre peuple.

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L’Afrique au centre des discussions
Le président camerounais, Paul Biya, avec l'américain Colin Powell  
Le président camerounais, Paul Biya, avec l'américain Colin Powell
© http://www.state.gov
 

Si le théâtre de ce conflit est le Moyen-orient, la gestion de la crise d’avant-guerre a montré par l’intermédiaire des prises de position des opinions publiques, et surtout à travers les membres du Conseil de sécurité des Nations Unies, que les ramifications s’étendaient à toute la planète. C’est ainsi que l’Afrique s’est vue parachutée au centre des négociations, et particulièrement les trois pays qui siègent pour deux ans au Conseil de Sécurité : l’Angola, le Cameroun, et la Guinée.
Le leitmotiv « officiel » de la paire anglo-saxonne pour une guerre préventive en Irak est le désarmement de l’Irak, la fin d’un régime tyrannique, la libération du peuple soumis et opprimé, puis l’instauration de la démocratie. En outre l’idée est de redistribuer équitablement à ce même peuple, par l’entremise de projets politiques, les revenus de la manne pétrolière exploitée sur leur sol.
Le camp de la paix, dont la France constitue la tête de file, réclamait avant le début des hostilités tout au moins, la légalité d’un consensus décidé et adopté au sein des Nations Unies.

C’est forts de ces arguments que Anglo-saxons et Français se sont bousculés chez les indécis du Conseil de Sécurité, dont les trois pays Africains en particulier, pour tenter de les rallier à leur camp. Mais comment interpréter le ballet diplomatique qui s’est déroulé en Afrique par les représentants des deux camps, et quelles seront les significations de cette démarche nouvelle pour les pays Africains ?

Une guerre froide d’un nouveau type ?
Derrière la façade joyeuse, des luttes d'influence  
Derrière la façade joyeuse, des luttes d'influence
© http://www.info-france-usa.org
 

Si la confrontation à distance entre Français et Anglo-saxons rappelle quelque peu l’affrontement d’antan entre les blocs occidentaux et soviétiques, les enjeux de cette nouvelle guerre froide sont différents. En effet, la globalisation a emboîté le pas au libéralisme pour s’imposer à la planète entière, après la chute du mur de Berlin et l’effondrement des pays du pacte de Varsovie. L’enjeu n’est donc plus idéologique (capitalisme contre socialisme), mais bien économique. Il faut s’assurer de la voix d’un pays tiers pour préserver ses intérêts économiques directs…
En outre on ne s’embarrasse pas de considérations démocratiques, pour conclure un accord. Le pays convoité peut représenter une dictature que cela ne gênera pas ses courtisans, du moment où on s’assure de son vote au Conseil de sécurité, ou mieux du vote des ses représentants, fussent-ils mal élus. Il s’agit là non mois d’une violation flagrante de la démocratie, car très souvent l’opinion du peuple s’est avérée opposée au choix « guerrier » de ses instances dirigeantes ! Les exemples de manifestations de pacifistes aux quatre coins du monde, depuis le début de la crise onusienne, en disent long sur les partisans du camp de la paix.

La disparition des « pré-carrés »
L'ONU de Koffi Annan sortira bien affaiblie de la crise... la faute à l'administration Bush  
L'ONU de Koffi Annan sortira bien affaiblie de la crise... la faute à l'administration Bush
© http://www.galizacig.com
 

Et dans ce contexte, la chasse gardée ou le « pré carré » n’existent plus. Les États-unis et l’Angleterre ont autant de chance de rallier le Cameroun à leur cause que la France, alors que ce dernier était jusque là traditionnellement attaché à l’Hexagone. Il faut dire que cet antagonisme d’un nouveau type oppose des puissances qui habituellement étaient logées à la même enseigne, dans le bloc occidental. Après la fin du Bloc de l’Est, force est de constater qu’on assiste au même scénario pour le Bloc de l’Ouest. En effet, le conflit en Irak aura fait implosé l’Otan, mais aussi l’ONU, avec une cacophonie entre des pays qui se rangeaient jusque là dans le même mouvance.
Mais le plus inquiétant est l’usage que certaines puissances font des instances internationales, qui sont à leur solde. Les États-unis ont fait des promesses démagogiques par le biais d’aides préférentielles accordées par le FMI ou la Banque Mondiale, qui leur sont acquis, pour convaincre les indécis de rejoindre leur camp. Dans le même temps, la France (et l’Allemagne) ont répliqué que l’Union Européenne pouvait très bien compenser le refus éventuel des assistances financières des Institutions de Breton Woods. De même, l’Angleterre n’a pas hésité à mettre en balance des appuis éventuellement consentis par le Commonwealth, dans le cas du Cameroun qui en est aussi membre. Le capitalisme triomphant consacre donc définitivement l’argent comme le nerf de la guerre. Alors en quoi est-ce que cette aide mal nommée, utilisée surtout à des fins de ralliement ponctuel, se différencie de la corruption qu’on dénonce dans les pays Africains ?

Une intervention ressemblant à un coup d’état

Si les États-Unis légitiment le coup de force par les armes pour renverser un soi-disant tyran, pourquoi les oppositions en mal d’inspiration devant des partis qui s’accrochent au pouvoir dans les pays Africains, se gêneront pour choisir elles aussi la voie des armes
Kapro
Qui plus est, l’intervention Étasunienne en Irak ressemble fort à un coup d’état, et cela ne peut être que de mauvais augure pour l’avenir du mouvement démocratique qui peine à s’amorcer en Afrique. Si les États-Unis légitiment le coup de force par les armes pour renverser un soi-disant tyran, pourquoi les oppositions en mal d’inspiration devant des partis qui s’accrochent au pouvoir dans les pays Africains, se gêneront pour choisir elles aussi la voie des armes !?...
En effet, si la communauté internationale accorde une légitimité au coup de force Étasunien en Irak, on peut s’attendre à voir émerger plus que jamais en Afrique, des soulèvements armés qui ne seront plus forcément condamnés, sous prétexte qu’il s’agit de lutter contre des « dictatures ». Le dialogue risque de perdre davantage de terrain, au bénéfice de la kalachnikov, pour le sacrifice d’un peuple qu’on dit vouloir administrer!

Et la stabilité des pays dépendant du pétrole ?
Des ouvriers sur un puit de pétrole  
Des ouvriers sur un puit de pétrole
© http://www.das-fotoarchiv.com
 

Par ailleurs on peut d’ores et déjà s’inquiéter de la stabilité des pays dont l’économie s’appuie sur une exploitation du pétrole. En effet, la guerre en Irak se justifie aussi par l’énorme potentiel des ressources de ce pays, qui selon les spécialistes, serait le deuxième derrière l’Arabie Saoudite. Il est apparu que l’autre enjeu non officiel de cette guerre se situe dans le contrôle et la sécurisation de l’exploitation du pétrole par les États-unis, non seulement pour leur consommation propre, mais aussi comme levier de pression sur des puissances économiques en devenir, qui auront des besoins accrus en pétrole. La Chine répond directement à cette logique-là.
Désormais, pour peu que les décideurs d’un pays ne soient pas sympathiques à la toute puissance Étasunienne, au point d’accorder à leurs majors un accès privilégié au pétrole, l’administration américaine peut invoquer le prétexte de « globalisation » pour exploiter de force les ressources pétrolifères, avec au passage un renversement du régime en place au motif de « refus d’ouverture économique ». Est-ce à dire que demain tout pays souverain aura l’obligation d’ouvrir son territoire aux multinationales du pétrole, si tant est que l’exploitation de la très vitale ressource énergétique est nécessaire à l’économie d’une puissance militaire ?

Le pétrole est déjà largement mis à l’index pour la pollution atmosphérique (automobile) et même maritime (naufrage de cargos). Aujourd’hui on voit mieux se dessiner un autre effet néfaste de cette ressource, sur la stabilité des pays qui le possèdent. Au-delà de la croisade contre le terrorisme, la guerre en Afghanistan se justifiait aussi par la proximité avec la très riche Mer Caspienne. Et aujourd’hui, on n’hésite pas à bombarder massivement les villes Irakiennes, forcément bondées de civils, tandis que les puits de pétrole sont couvés d’une attention trop délicate pour cacher l’intérêt économique qu’ils représentent. Est-ce que la communauté scientifique internationale ne gagnerait pas à rechercher plus activement des ressources énergétiques moins dangereuses pour la paix de ce monde que le pétrole !?

       
Mots-clés
afrique   cameroun   
 
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