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Koffi Anan écouté...
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insidecostarica.com |
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 Ex membre du cabinet de Tony Blair, Clare Short a accusé le gouvernement britannique d’avoir espionné Koffi Anan
Dans une interview à la BBC, Clare Short avait répondu à une question lui demandant si le gouvernement britannique avait espionné le secrétaire général de l’ONU : "oui absolument" a t-elle répondu, ajoutant "que le bureau de Koffi Anan avait été espionné à plusieurs reprises" et qu’elle avait vu des "retranscriptions de conversations".
Tony Blair s'exprimant au cours d’une conférence de presse avait qualifié ces accusations de "profondément irresponsable". Il ajoutait que les services de renseignement britanniques agissaient toujours dans l’intérêt de la Grande-Bretagne et que les premiers ministres britanniques n’avaient pas pour habitude de commenter les agissements de leurs services de renseignement et qu’il ne le ferait donc pas. Ce qui ne devait pas être interprété selon lui comme une preuve de la culpabilité des "Services".
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Clare Short "balance"...
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urc2.org.uk |
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Le porte parole de Koffi Anan Fred Eckhard avait lui affirmé qu’il serait déçu si les allégations de Clare Short s'avéraient vraies, d'autant plus qu’un tel espionnage est évidemment illégal. "De telles activités remettraient en question l'intégrité et la nature confidentielle des échanges diplomatiques" avait t-il dit depuis le siège de l’ONU, considéré comme un territoire international. De son côté, Tony Blair disait avoir beaucoup de respect pour Kofi Anan, "un ami personnel".
L’affaire révélée par Clare Short avait éclaté après que les poursuites contre une traductrice qui avait provoqué une "fuite" aient été abandonnées par le gouvernement. Celle-ci avait en effet rendu public un mémo dans lequel les Etats-Unis sollicitaient l'aide de la Grande Bretagne en vue de l’espionnage de l’Angola, du Cameroun, de la Bulgarie, du Chili, de la Guinée et du Pakistan, pays membres du conseil de sécurité de l’ONU et dont le vote était crucial dans la période précédant l’intervention américaine en Irak.
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Tony Blair dans l'embarras...
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Il semble pourtant que la révélation de Clare Short soit un secret de polichinelle car l’espionnage serait une pratique courante dans les milieux diplomatiques. Boutros Boutros-Ghali, prédécesseur de Koffi Anan a ainsi affirmé qu’à peine installé dans son fauteuil de secrétaire général de l’ONU, on l’avait prévenu : "votre bureau, votre domicile sont sur écoute. Il est habituel que les Etats membres qui ont la capacité de poser des écoutes le fassent sans hésitation". Hans Blix, le chef des inspecteurs de l'ONU avant la guerre en Irak a déclaré à un journal britannique qu’il avait de bonnes raisons de penser que son bureau et son domicile new-yorkais avaient été placés sur écoute...
Les diplomates ne perdent néanmoins pas le sens de l’humour puisqu’une plaisanterie circule ces derniers temps dans les couloirs des Nations-Unies : "si on oublie de prendre des notes au cours d’un entretien, il y a toujours quelqu’un pour dire : ce n’est pas grave, on demandera le compte-rendu aux britanniques !"
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