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Les insurgés haïtiens de l'ex-commissaire Guy Philippe, contraints par les Etats-Unis, ont accepté mercredi de déposer les armes en Haïti où des renforts militaires étrangers continuent d'arriver.
"C'est fini", a déclaré Guy Philippe, le chef militaire des insurgés, après deux jours de liesse populaire à Port-au-Prince en son honneur.
Après le départ de Jean Bertrand Aristide, "vu qu'il y a des troupes étrangères qui vont garantir la sécurité, et étant donné que nous n'avions aucune intention de prendre le pouvoir avec les armes, nous avons jugé bon pour le peuple haïtien de déposer les armes", ajoute-t-il. Peu avant, les Etats-Unis avaient fait savoir directement - via un entretien avec un colonel des Marines, Mark Gurganus - à celui qui a fortement contribué à la chute d'Aristide qu'il devait abandonner toute ambition de contrôler le pays, selon un diplomate.
Un nouveau chef de la police haïtienne, Léonce Charles, proche des Américains, a été choisi par le président par intérim Boniface Alexandre, selon l'opposition. Leonce Charles était commandant des garde-côtes haïtiens et collaborait à ce titre depuis des années avec les Etats-Unis contre le trafic de drogue international. Dans la foulée aussi, le Premier ministre haïtien Yvon Neptune, un fidèle d'Aristide qui reste influent auprès des "Chimères", ces milices armées à la solde de l'ancien président, a annoncé avoir imposé l'état d'urgence en Haïti. Il faut "rétablir le calme et éviter les débordements". De "nombreux groupes illégaux sèment la terreur dans la capitale sous le fallacieux prétexte de porter secours à la police nationale qu'ils veulent en fait humilier et démobiliser", a-t-il dénoncé.
Selon lui, depuis le départ d'Aristide, les "actes de vandalisme et de pillage" ont fait "plus de 300 millions de dollars" de dégâts. "Plus grave, des pertes en vies humaines ont été constatées et le désespoir conduit à nouveau de nombreux groupes d'Haïtiens à se risquer à la périlleuse traversée vers des côtes étrangères", a-t-il ajouté. En pleine année électorale, les Etats-Unis ont refusé d'accueillir des boat people sur leur sol et les ont refoulés.
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Dans l'optique de création d'une force multinationale sous mandat de l'ONU, des gendarmes français sont arrivés mercredi à Port-au-Prince, portant à 250 le nombre de militaires français déployés en Haïti. "Nous avons une mission de maintien de l'ordre", a déclaré le capitaine Thierry Gineste.
Environ 110 militaires du 3e Régiment étranger d'Infanterie basé à Cayenne (Guyane) et 134 soldats chiliens devaient suivre. L'aéroport a été rouvert aux vols civils et un avion d'aide humanitaire y a atterri mercredi pour la première fois depuis plusieurs semaines. Au plan politique, plusieurs entités de la société civile ont désigné leurs représentants à un futur Conseil d'une dizaine de sages, dont la création est prévue par un plan international de réglement de la crise.
Une fois formé, ce Conseil, représentant la diversité de la société haïtienne, devrait désigner un nouveau Premier ministre, bénéficiant de la confiance de la population, ouvrant la voie à des élections parlementaires. M. Aristide était toujours mercredi en République Centrafricaine, tandis que Prétoria semble de moins en moins enclin à l'accueillir, au moins dans le mois précédant les élections générales qui vont avoir lieu en avril... |
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