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Paul Kagamé est-il impliqué dans l'attentat qui détruisit le Falcon 50 de Juvénal Habyarimana et déclencha le génocide rwandais ?
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rwanda.net |
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A un mois du dixième anniversaire du début du génocide au Rwanda, la thèse imputant l'attentat contre l'avion du président rwandais Habyarimana au Front patriotique rwandais (FPR) de Paul Kagamé refait surface en France. Selon Le Monde, le juge Jean-Louis Bruguière a dans ses tiroirs un rapport de la division générale de la police judiciaire (DNAT) accusant – sur la base de témoignages de dissidents du FPR – l'actuel chef de l'Etat rwandais d'être le responsable du meurtre de son prédécesseur.
Le 6 avril 1994, l'avion présidentiel rwandais, un Falcon, explose à proximité de l'aéroport de Kigali avec à son bord le président Juvenal Habyarimana et son homologue burundais, Cyprien Ntaryamira, et un équipage français en «service commandé». L'attaque déclenche l'une des plus importantes tragédies du siècle passé. En moins de cent jours, près d'un million de Tutsis et de Hutus modérés sont éliminés à coups de machette et d'arme automatique. Entraînées depuis des mois, les «milices d'autodéfense» se mettent à massacrer ceux qu'ils appellent les «cafards».
Qui a tiré les missiles ? Des mercenaires «blancs», des extrémistes hutus, des rebelles du FPR ? L'énigme n'est pas résolue et aucune hypothèse ne peut être exclue. L'ONU n'a pas enquêté et la Mission d'information du Parlement français sur le Rwanda n'a pas apporté d'élément décisif sur le sujet.
Ce n'est pas la première fois que les soupçons se portent sur le mouvement de Kagamé. Depuis au moins quatre ans, des récits d'exilés tutsis évoquent un «network commando», une structure clandestine placée sous les ordres du général Kagamé et chargée de l'attentat. Selon l'un des accusateurs cité par Le Monde, le capitaine Abdul Ruzibiza, l'état-major de la rébellion tutsie installé en Ouganda aurait délibérément pris le risque de sacrifier les «Tutsis de l'intérieur» accusés de collaboration avec le régime. Son témoignage aurait «corroboré diverses dépositions plus fragmentaires». Comme l'assurent depuis un certain temps les services de renseignements français, les missiles sol-air de type SA 16 auraient fait partie d'un lot fabriqué en ex-Union soviétique et vendu à l'Ouganda. Puis ils auraient été récupérés par les partisans de Kagamé.
Remis au magistrat instructeur en janvier, le rapport des policiers français n'a pas été transmis par le juge Bruguière au parquet de Paris. Son évocation intervient alors que le Rwanda se prépare à commémorer la page la plus sombre de son histoire en présence de nombreux chefs d'État et de gouvernement étrangers. La célébration du «premier génocide africain» devrait également relancer la polémique sur le rôle joué par Paris dans cette tragédie. En 1998, une commission d'enquête parlementaire avait rendu un éclairage sur le sujet : elle a qualifié d'«erreur globale de stratégie» l'étonnant soutien apporté par la France aux futurs auteurs d'un génocide qu'elle n'a pas voulu voir venir. La commission avait aussi indiqué avoir été victime de tentatives de «manipulations» en particulier dans la recherche de la vérité sur le fameux attentat.
Avec Le Figaro |
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