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Une dizaine de bombes ont tué près de 200 personnes
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reuters |
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L'Espagne est en deuil au lendemain de la série d'attentats qui a fait 198 morts et 1.430 blessés tandis que les autorités enquêtent sur une revendication d'Al Qaida. Le gouvernement espagnol a estimé que l'organisation armée séparatiste basque ETA était probablement à l'origine des explosions simultanées de plusieurs bombes à l'intérieur de quatre trains de banlieue dans des gares madrilènes jeudi, à trois jours des élections législatives.
Cependant le ministre de l'Intérieur Angel Acebes a expliqué que la police n'écartait aucune piste après la découverte de sept détonateurs dans un fourgon et d'une cassette en arabe dans une ville près de Madrid où les bombes pourraient avoir été placées dans les trains. Le bilan est le plus lourd en Europe depuis l'explosion d'une bombe d'un Boeing 747 de la Pan Am au-dessus de Lockerbie, en Ecosse, faisant 270 morts. Une lettre, qui porterait la signature d'Al Qaida, revendique les attentats.
"Nous avons réussi à pénétrer au coeur de l'Europe croisée et avons frappé l'une des bases de l'alliance des croisés", lit-on dans la lettre reçue par le journal arabophone Al Qods al-Arabi à Londres. Elle n'a pas pu être encore authentifiée. Selon une source du ministère de l'Intérieur, les autorités étudient la revendication, mais l'ETA reste en première ligne dans l'enquête.
L'Espagne, l'un des plus proches alliés de Washington, avait soutenu la décision de George W. Bush de déclarer la guerre à l'Irak l'année dernière. Il y a eu dix explosions, selon les enquêteurs. Les bombes placées dans des sacs à dos contenaient chacune environ 10 kilos d'explosifs. Pour le quotidien El Mundo, Madrid a subi "la pire attaque terroriste de l'histoire espagnole", parlant de "Notre 11 septembre". Partagé entre douleur et colère, les Espagnols ont disposé des bougies et des fleurs à la gare de Santa Eugenia, dans le sud-est de Madrid, où a eu lieu l'un des attentats.
Des veillées de compassion et des manifestations ont été organisées à Madrid, à Bilbao et à Vitoria au pays Basque et à Barcelone, où des milliers d'habitants sont sortis sur leur balcon en tapant sur des pots et de casseroles. Dans le centre de Madrid, plus d'un millier de personnes se sont réunies et ont scandé des slogans hostiles à l'ETA, selon des médias. A Barcelone, des dizaines de manifestants ont brandi des pancartes disant "Non à l'ETA", tandis qu'à Séville, 2.000 personnes se sont réunies avec des slogans tels qu'"Assez de morts" et "Assassins, ça suffit!"
d'après Reuters
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