
Bonjour, bienvenue une fois de plus à la synthèse de l’actualité financière sur le continent, qui sera désormais bi-mensuelle.
Après presque un mois d’absence, suite aux évènements ayant entraîné l’interruption de votre site favori, nous sommes de retour cette semaine, avec uniquement une analyse financière de l’évolution des indices actions.
Alors que les grandes places financières mondiales stagnent généralement depuis le début de l’année, à cause notamment des indicateurs macro-économiques décevants, des menaces terroristes et de l'imminence des élections américaines, les petites bourses africaines continuent dans l’ensemble à réaliser des performances significatives.
Ainsi, à l’exception notable de la bourse de Hararé qui perd plus de 40%, toutes ces places financières sont positives depuis le 1er Janvier.
La meilleure performance de notre panel d'indices depuis le 15 février (date de notre dernière synthèse) est sans aucun doute, le Databank stock Index, l’indice large de la bourse du Ghana. L’une des places financières les plus profitables de ces deux dernières années a encore progressé de 33,8% en cinq semaines.
Quelques facteurs expliquent cette remarquable performance de la place financière d’Accra : tout d’abord la stabilité politique du pays qui est l’un des rares du continent à avoir effectué une véritable transition. Ensuite, la bonne santé des indicateurs économiques : le taux d’inflation a baissé de 23,6% l’année dernière, le taux de croissance du pays – à l’instar des autres pays de la région – est largement supérieur à 5-6% et surtout le pays bénéficie d’un important afflux des fonds de l’extérieur et notamment des institutions financières internationales.
Ailleurs sur le continent, on notera l’excellente progression du marché actions Botswanais. Les investisseurs saluent la politique de diversification des revenus menée depuis quelques années par ce pays stable. Gaborone gagne déjà 27% depuis le début de l’année.
Abidjan comme d’habitude stagne (+1,2%) sur la période, avec des volumes d’échanges toujours aussi faibles. Les émissions obligataires des opérateurs télécoms essentiellement, comme celui du Burkina Faso cette semaine, ne parviennent pas à rehausser l’activité de l’unique bourse régionale d’Afrique.
Au rayon des baisses, c’est sans surprise que nous constatons un repli marqué au Nigeria (-10,5%), tant nous avons prédit le risque d’une consolidation brutale après l’envolée des indices constatée en fin d’année dernière et au début de cette année 2004. Dans un marché hautement volatil, les investisseurs se sont réfugiés ces derniers jours vers les valeurs financières (First Bank, Wema Bank, Union Bank, Chartered Bank, etc. ) et les grandes capitalisations, les plus liquides aux détriments des petites valeurs dans le domaine des services pétroliers. Néanmoins, le marché nigérian dispose toujours des bons fondamentaux et des bonnes perspectives pour le futur, puisque les cours du pétrole brut –la variable la plus importante de l’économie du pays- atteignent des niveaux record en une année et demie. Lagos gagne encore 18,2% depuis le début de l’année. Ce qui n’est déjà pas si mal.
L’une des déceptions sur la période, c’est bien le Kenya. Après une année 2003 prometteuse, à la suite d’une transition historique dans le pays, le pays du président Mwai Kibaki marque le pas. La lutte contre la corruption qui devait être l’une des priorités du nouveau régime tarde à porter ses fruits. De même, les menaces terroristes persistantes handicapent le redémarrage de l’industrie touristique. Enfin, une série de mauvaises nouvelles dans l’industrie sucrière par exemple (voir nos précédentes synthèses) ont mis en lumière l’état de délabrement et de sous-compétitivité d’un pan de l’économie kenyane.
Ci-dessous, le tableau complet des indices boursiers sur le continent.
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