
L'Afrique du Sud va accorder l'asile à l'ancien président haïtien Jean-Bertrand Aristide, a-t-on appris jeudi de source jamaïcaine bien informée en marge du sommet caribéen de Saint-Kitts.
Selon deux sources distinctes proches des autorités jamaïcaines, M. Aristide ne devrait pas arriver en Afrique du Sud avant les élections qui doivent se tenir là-bas le 14 avril afin de ne pas risquer d'entraîner des "perturbations sur le plan politique", a décidé le gouvernement du président Thabo Mbeki. Dans l'intervalle, l'ex président haïtien demeurera en Jamaïque où il se trouve depuis le 14 mars.
Le président haïtien, a été contraint à la démission le 29 février par les Américains et les Français, selon ses dires, alors qu'un mouvement de rébellion menaçait la capitale Port-au-Prince. Il a brièvement séjourné en Centrafrique avant de revenir dans les Caraïbes, en Jamaïque. Il s'est vu offrir l'asile au Venezuela, et de manière temporaire au Nigeria, offre qu'il a déclinée.
Lors d'un sommet des dirigeants de la région à Basseterre, dans l'île de Saint-Kitts jeudi, ceux-ci ont envisagé la suspension d'Haïti de la Communauté caraïbe (Caricom) en raison du rôle prêté à Washington dans l'éviction de Jean-Bertrand Aristide alors que celui-ci avait été démocratiquement élu. En ouvrant le sommet, le secrétaire général de la Caricom, Edwin Carrington, a regretté l'absence de M. Aristide et a souligné que celle-ci "serait sans aucun doute l'un des premiers sujets abordés dans les prochains jours."
d'arprès AP
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