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Kinshasa secouée par des combats: les forces gouvernementales ont dû repousser dimanche des attaques contre des installations militaires et le siège de la télévision. Des diplomates en poste dans la capitale du Congo-Kinshasa parlaient d'une tentative de coup d'Etat contre le régime du président Joseph Kabila, lancée par des fidèles du défunt Mobutu. L'assaut, qui a réveillé Kinshasa avant l'aube, constitue la première menace contre le gouvernement de partage du pouvoir formé il y a un an pour réunifier et stabiliser le troisième plus grand pays d'Afrique, après cinq ans d'une guerre civile qui a fait trois millions de morts, selon les estimations. D'après l'ambassadeur de Grande-Bretagne à Kinshasa, Jim Atkinson, cette tentative présumée de coup d'Etat a été lancée par des combattants fidèles au défunt Mobutu Sese Seko, dictateur de ce qui était alors le Zaïre.
Joseph Kabila, qui a succédé à son père Laurent-Désiré Kabila, après l'assassinat de ce dernier par des gardes du corps en janvier 2001, était censé être dans le pays, mais on ignorait exactement où il se trouvait. "Je sais de source bien informé qu'il est en sécurité", a assuré M. Atkinson à l'Associated Press. Les tirs ont résonné pendant quatre heures dans la capitale, avant que les armes ne s'apaisent en fin de matinée, les troupes gouvernementales semblant reprendre le contrôle de la situation. Selon les autorités congolaises, des attaques simultanées ont été lancées avant le lever du jour contre une caserne proche des bureaux du président Kabila, un aérodrome militaire, un chantier naval sur le fleuve Congo, ainsi que les sièges de la télévision et la radio nationales.
"Nous contrôlons la situation", a assuré le porte-parole du gouvernement Vital Kamerhé à l'Associated Press après que l'écho des combats se fut apaisé. Douze assaillants ont été arrêtés, a-t-il précisé, ajoutant qu'un certain nombre de combattants, habillés en civil, avaient disparu dans la ville avec leurs armes. Un soldat a été tué et deux autres blessés dans les combats, selon lui. M. Kamerhé tout comme le ministre congolais de l'Intérieur Théophile Mbemba se sont refusés à commenter les versions diplomatiques de cette attaque, liée selon eux à la découverte récente d'une cache d'armes à Kinshasa. Lors des combats, les autorités ont saisi six grenades RPG, deux mortiers, 30 grenades, 75 Kalachnikov et des milliers de munitions, selon l'armée.
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"Cet événément ne destabilisera pas le gouvernement. Tout le monde travaille toujours ensemble", a affirmé devant la presse M. Mbemba. Depuis un an, le gouvernement réunit les représentants du régime Kabila, trois des mouvements rebelles qui avaient pris le contrôle de l'est et d'une grande partie du nord du pays durant la guerre de 1998-2003, ainsi que des représentants de l'opposition politique. D'après des diplomates à Kinshasa, la tentative présumée de coup d'Etat serait l'oeuvre de soldats fidèles au défunt Mobutu Sese Seko, qui régna pendant trois décennies sur ce qui était alors le Zaïre, avant que l'offensive rebelle menée par Laurent-Désiré Kabila ne marque la fin de sa dictature.
"Ils se sont infiltrés à Kinshasa avec des armes, probablement au cours des derniers jours ou semaines", estimait Jim Atkinson. "Ce matin, ils ont commencé à attaquer en plusieurs endroits". Après le renversement de Mobutu en 1997, plusieurs milliers de soldats avaient traversé le fleuve Congo pour se réfugier en face à Brazzaville en République du Congo voisine. L'ancien dictateur avait succombé en septembre à un cancer de la prostate, alors qu'il se trouvait en exil au Maroc. Dimanche, des tirs ont été entendus autour du port de Kinshasa, directement en face de Brazzaville. Un officier congolais, qui a requis l'anonymat, expliquait que certains assaillants étaient venus dans la nuit de Brazzaville, profitant du sommeil des soldats de garde à un poste de contrôle.
L'officier se trouvait devant un immeuble de bureaux du centre de Kinshasa, proche de l'ambassade américaine et du quartier général de la MONUC (Mission des Nations unies au Congo). Une centaine de soldats avaient encerclé le bâtiment, à l'intérieur duquel l'armée pensait qu'une partie des combattants s'étaient retranchés. Quelque 10.800 casques bleus sont actuellement déployés au Congo-Kinshasa pour aider le gouvernement de transition à reprendre le contrôle de l'intégralité du territoire et préparer les élections qui doivent être organisées dans moins de deux ans.
d'après AP
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