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John Thompson
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symantec.com |
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 John Thompson, Pdg de Symantec
Si vous possédez un ordinateur, il y a des chances pour que vous ayez utilisé un jour le célèbre logiciel antivirus Norton, mais sans connaître le nom de la firme qui le fabrique, encore moins du PDG de celle-ci. Grioo consacre un article à la "success story" de John Thompson, PDG de Symantec.
Fils d’un employé des postes et d’une maîtresse d'école, élevé en Floride, le jeune Thompson est influencé par les idéaux de ses parents qui lui conseillent de "travailler dur et d’être bien préparé pour atteindre les objectifs qu’il s’est fixé". Pas forcément très intéressé par les études au sortir de l’adolescence, Thompson obtient néanmoins un "Bachelor" en management à la Florida A&M University, (qu’il complétera plus tard par un Master à la Sloan Business School du MIT). Thompson voulait devenir un "business man" et non un "enseignant, un pasteur, un docteur ou un avocat", les seuls exemples de réussite qui existaient pour les Noirs américains à l’époque.
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La réussite dépend plus de vous même que des gens que vous connaissez, même si avoir des mentors est un facteur de succès indéniable |
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| John Thompson |
Un de ses professeurs lui conseille de prospecter chez IBM, il va rapidement y révéler ses talents de vendeur en signant des contrats impressionnants à Tampa en Floride. Il est repéré au sein de la compagnie et gravit tous les échelons pour se retrouver après plus d’une vingtaine d’années de carrière "général manager" de IBM Americas, une branche d'IBM dont le chiffre d’affaires avoisinait les 37 milliards de dollars et qui employait plus de 30 000 personnes. Certains le désignait même comme un potentiel successeur de Lou Gerstner Jr, le fameux PDG d’IBM à l’époque.
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A la fin des années 90, Symantec, une firme située dans la Silicon Valley montrait des signes de trouble. Gordon Eubanks, qui avait crée la compagnie qui vendait des logiciels de sécurité informatique en 1982 et qui l’avait menée à la cotation en bourse s’était lancé dans des rachats hasardeux. Symantec allait mal et avait besoin de changement et Eubank lui même en était conscient. Un des membres du conseil d’administration de Symantec avait rencontré Thompson lors d’un voyage d’affaires. Il avait été impressionné par ce dernier qui avait la réputation d’être quelqu’un qui prenait des risques calculés qui s’avéraient payants, ambitieux mais affable, avec un bon réseau et une capacité de conviction incroyable. En plus, Thompson était apprécié, ou au moins respecté dans le monde des affaires. "La personne la plus qualifiée" affirma le membre du conseil d’administration mandaté pour chercher un dirigeant à Symantec.
Symantec offrit à Thomson une chance qu'il n'avait jamais eu : celle d’être le véritable numéro 1 bien que l'entreprise soit nettement plus petite que la branche "IBM Americas" qu'il dirigeait. Malgré 27 ans de carrière dans une seule et unique entreprise, IBM, Thompson n’hésita pas et accepta le poste de PDG et président du conseil d'administration de Symantec en avril 1999. Depuis, il a transformé Symantec en un leader de la sécurité sur Internet pour les entreprises et les particuliers. Le chiffre d’affaires a augmenté et dépasse actuellement les 1,2 milliards de dollars. Dans un domaine des technologies de l'information où il y a peu de Noirs dans les cercles de dirigeants, la couleur de Thompson ne l’aide pas à passer inaperçu.
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Dans les années 50 et 60 où j'ai grandi, un businessman dans la communauté afro-américaine était plutôt le commerçant du coin |
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| John Thompson |
Une situation avec laquelle il n'est pas toujours à l'aise, qu'il ne met pas forcément en avant et qui l'irrite même parfois : "Oui je suis afro-américain, c’est indéniable. Mais je ne me vois pas dans ce contexte" déclara Thompson au "San Francisco Chronicle" quand un journaliste l’interrogea pour la énième fois sur le rôle du facteur racial dans son succès...A quelques jours de l'arrivée de Thompson à la tête de Symantec en 1999, Jesse Jackson avait fait un tour dans la Sillicon Valley se plaignant de l'absence des minorités dans les technologies de l’information. A l'arrivée de Thompson, la presse fit une grosse partie de ses titres sur le fait que Thopmson était le "PDG noir de la Sillicon Valley" et non sur le fait qu'il avait été choisi car il était objectivement le plus apte à réussir dans ce poste sachant qu'en plus il faisait partie du top management d'IBM avant d'arriver chez Symantec.
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Thompson a reçu différentes récompenses pour son flair et son influence dans le monde des affaires : Time's Digital 50 en 1999, Top managers de 2002 selon le classement de Business Week...Cependant, il a aussi reçu des récompenses qui le célèbrent en tant qu’un des afro-américains les plus influents dans le monde des technologies de l’information. Cnn.com lui consacra un article lors du "Black History Month" 2002, Blackengineer.com le consacra comme l’un des 50 afro-américains les plus importants dans le domaine des nouvelles technologies en 2001...Thompson est considéré comme un "role model" pour la façon dont il a su gèrer sa carrière, lui qui considère la prise de risque comme inhérente à toute récompense. Il assume ses responsabilités en tant que "leader black" : il s’exprime régulièrement lors de conférences organisées par des universités noires américaines et travaille avec la "Jackson’s Rainbow Coalition" pour recruter des afro-américains dans les nouvelles technologies et les aider à atteindre des positions de management.
"Ils ont certainement les capacités intellectuelles et les ressources pour le faire. Nous devons juste nous faire connaître d’eux et leur faire savoir quelles opportunités nous offrons". Selon l’expérience de Thompson, avoir un mentor est une des clés du succès : "Je pensais que si je produisais de bons résultats, le reste suivrait de lui même. Mais tout au long du chemin, j’ai eu la chance d’avoir le soutien de personnes vraiment bien placées qui se sont intéressées à ma carrière". Le succès cependant vient plus de vous même que des gens que vous connaissez. "C’est la combinaison de travail et de bon soutien qui vous aide à aller de l’avant, mais c’est la détermination tout au long du chemin qui continue de vous faire avancer. J’ai bénéficié pleinement de tous ces facteurs pour en arriver là ou je suis aujourd’hui".
Si vous passez par la Silicon Valley et que vous croisez un afro-américain en BMW ou en Porsche, habillé en costume Ermenegildo Zegna, il y a une chance que ce soit John Thompson au volant de sa voiture...
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