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Laëtitia Ewagnignon-Akibode, créatrice de bijoux à Paris
03/05/2004
 

La créatrice de la marque Ekabô a reçu la rédaction pour partager sa passion pour l'art, et les difficultés de proposer de l'art africain à Paris
 
Par Hervé Mbouguen
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La rédaction Grioo a rencontré Laëtitia Ewagnignon Akibode, une bénino-togolaise qui porte haut les couleurs de l’art africain à Paris à travers une boutique dans laquelle elle propose des bijoux conçus et créés par ses soins, en même temps qu’elle expose des statues, sculptures ou tableaux réalisés par des artistes oeuvrant depuis le continent africain. Elle a récemment rajouté un rayon dédié aux vêtements et aux accessoires, notamment sacs et chaussures.

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Laëtitia Ewagnignon-Akibode  
Laëtitia Ewagnignon-Akibode
 

Pouvez-vous présenter à nos internautes?

Je m'appelle Laëtitia Ewagnignon-Akibode, d'origine togolaise et béninoise. Je suis une africaine qui vit à Paris.

Comment êtes-vous venue au monde de l'art?

Pour moi art est synonyme d'esthétisme. J'adore les bijoux mais évidemment pas ce qu'il y a de plus banal ou de commun. Ainsi je préfèrerai un beau collier de création qui a du caractère à une chaîne en or. C' est un choix et cela se ressent dans mes créations. Je réalise des bijoux que je souhaitais retrouver sur le marché.

D'une certaine façon, au travers de votre magasin vous êtes une représentante de l'art africain en France, gardez-vous dans le cadre de votre travail un contact avec le continent africain qui légitimerait votre position?

Bien entendu, je suis régulièrement en Afrique, à la recherche de pièces ou d'éléments à insérer dans mes conceptions. Je sillonne les marchés, les rues , des étalages et les endroits les plus insoupçonnables pour dénicher les trésors susceptibles de donner une signature à ma création.

 
 

Vous travaillez donc avec un certain nombre d'artisans locaux dans le cadre de votre création?

Absolument. Il me faut impérativement des artisans sur le continent parce que mes bijoux sont d'inspiration africaine, il y a donc forcément des éléments d'origine africaine que j'actualise en fait.
Les artisans ignorent souvent l'usage que je vais faire des pièces qu'ils réalisent car il m'arrive de détourner des éléments de leur fonction d'origine. Les artisans me sont donc indispensables, je ne peux pas évoluer sans eux.


Quels types d'objets peut-on trouver dans votre magasin? Pour ceux qui proviennent d'Afrique, quelles régions ou cultures africaines sont représentées?

Dans mon espace on retrouve des créations résultant d' une alliance du Traditionnel et du Moderne. Tels des sacs faits de façon artisanale mais entièrement travaillés dans du cuir naturel avec des formes et des couleurs très actuelles. Des bijoux d'inspiration touareg exprimée par des pendentifs en cuir montés sur des liens de cuir.
L'Afrique est représentée d'Est en Ouest et du Nord au Sud car dans mes compositions vous retrouverez des perles ou plaques de bronze symbole de l'ethnie Baoulé (Côte d'Ivoire). Et aussi la forme par son volume fait penser à la culture Massai et il m' arrive d'introduire des pièces berbères. Mes créations sont le fruit d'un métissage culturel.

 
 

Une des particularités de vos bijoux est qu'ils sont tous réalisés par vous-mêmes. Pouvez-vous nous en dire plus sur vos bijoux et de la façon dont vous les personnalisez?

Ma matière de prédilection est le cuir car on le retrouve sous toutes les formes dans mes créations aussi bien dans les bijoux que dans les accessoires.

Mes bijoux sont reconnaissables au mélange de matières. Dans une collection que j'ai dénommée Djonou tutti frutti vous retrouverez des perles de différentes matières et formes: os ébène corne, nacre, turquoise ou quartz pour ne citer que ceux-là.

Des lanières de cuir superposées d'inspiration Massaï sont aussi une particularité de mes œuvres.

Et aussi, toutes mes créations sont signées : ÊKÂBÔ est un marque déposée.


 
 

En dehors des bijoux, on trouve également dans votre magasin des statues, des sculptures ou des tableaux réalisés par des peintres africains. Pouvez-vous nous parler de cette partie de votre magasin?

J'ai voulu étendre l'art pas uniquement à ce que je fais, mais à ce qu'on peut trouver d'autre sur le plan culturel. On trouvera par exemple dans mon magasin des masques, que je ne me contente pas d'acheter et d'exposer tels quels, je les fais mettre sur socle ou je leur apporte un petit plus qui les rend plus esthétiques ou prêts à exposer.

J'expose aussi des peintres, connus ou pas, d'Afrique. En ce moment j'expose par exemple Charlie d'Almeida, j'ai aussi des peintres algériens.

Je travaille aussi dans le textile puisque je fais faire des housses de couette en tissus africains, en coton mélangé à du bazin uni, ce qui vous habille très très bien une chambre.
J'essaie de donner le meilleur de l'art africain dans mon magasin.


 
 

Vous faites vous-mêmes vos bijoux, et cherchez à personnaliser les autres objets vendus dans votre magasin. Vous arrive-t-il également de répondre à des demandes de personnalisation de vos clients?

J'aurais bien aimé le faire, mais ça entraîne d'autres dispositifs, d'abord du temps à consacrer à la cliente, qui va vous expliquer ce qu'elle veut, et vous savez la création est assez difficile. Entre ce que le client ou la cliente imagine avoir à la fin, et ce que moi en tant que créatrice je pourrais vouloir créer, il peut y avoir un grand fossé. Plutôt que de me lancer dans de telles aventures, je préfère couper court et proposer à mes clients mes créations, que je trouve très belles, il n'y a pas de raison qu'on me demande de faire autre chose.

Vous vous décririez donc plus comme une créatrice que comme une commerçante?

Oui forcément, je suis la créatrice des produits ÊKÂBÔ. Les bijoux sont conçus et réalisés par moi. Les accessoires et Vêtements sont conçus par moi mais réalisés par des artisans en Afrique. On parle de commerce puisqu'il quand même écouler tous ses produits. Mes bijoux sont assez particuliers , ils ont du caractère, sont ostentatoires et actuels. Ils sont facile à porter. Les gens sont contents une fois qu'ils les ont acquis, après ils l'adoptent et ils reviennent. Le premier pas à faire c'est de les essayer.

Votre clientèle est-elle plus occidentale qu'africaine?

Les africains ont l'impression de "déjà-vu". Et ne veulent pas faire. Ils ne tiennent pas compte de la créativité, la matière première suffit pur juger. Et aussi ils privilégient des marques européennes. Je les exhorte à soutenir les initiatives prises par les leurs. "On n'est jamais mieux servi que par soi-même"

 
 

La majorité de vos clients n'étant pas africains, menez-vous des actions spécifiques en direction de ces communautés pour faire connaître votre magasin, et avez-vous déjà eu des reconnaissances de la part de vos pairs, pour votre travail?

Pour l'instant je participe essentiellement à un seul salon, le plus important pour la France, Bijorca, le plus important pour les créateurs de bijoux. Ca fait six saisons que j'y participe, et en 2002 j'ai eu le prix de l'Etoile de Mode. Je trouve cela très valorisant, et qu'il s'agit d'une reconnaissance de ce que je propose au public non Africain.
Je compte multiplier ce genre de salons à l'avenir, parce que je ne suis pas uniquement vendue dans mon magasin, mais un peu partout, car j'ai des clients aux Etats-Unis, en Espagne ou en Italie : les gens pourraient un jour tomber sur un bijou Ekabô dans une vitrine espagnole, pourquoi pas?

Nous vous remerçions

Merci à vous d'être passé, et d'avoir trouvé un intérêt à présenter ou à faire découvrir mes bijoux au public africain.

Pour s'y rendre
La devanture du magasin Ekabô  
La devanture du magasin Ekabô
 

Le magasin Ekabô est situé au 39 rue Servan à Paris.

Métro: Rue Saint-Maur

Téléphone: +33 (0)1.42.46.26.46

E-mail: ekabo@wanadoo.fr

Le site internet du magasin sera ouvert très prochainement. Il sera accessible à l'adresse www.ekabocreation.com





       
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