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Le cataclysme politique |
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Le duel du second tour: Jacques Chirac contre Jean-Marie Le Pen
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http://www.rtsi.ch |
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Il y a un an, le 21 Avril 2002, la classe politique française était secouée par un cataclysme : le leader d’extrême-droite françaises, Jean-Marie Le Pen obtenait le droit d’être présent au second tour des élections présidentielles françaises, en éliminant le candidat socialiste, Lionel Jospin, face au président sortant Jacques Chirac.
Ce 21 Avril, la France s'est réveillée avec une drôle d'impression, cette France qui se voulait le pays des droits de l’homme, qui n’hésitait pas à fustiger ses voisins :
 L’Itale de Silvio Berlusconi qui n’a pas hésité à frayer avec l’extrême droite pour retrouver le pouvoir
L’Autriche de Jorg Haider, le leader extrêmiste.
Sans compter tous ses voisins tentés par l’extrême-droite.
Les français semblaient persuadés, c’est du moins ce que relayaient leurs journaux, qu’une telle chose était impossible en France, la « Terre des droits de l’homme », même si la réalité, posez la question aux demandeurs d’asile ou aux simples touristes africains arrivant en France et contrôlés avant même la sortie de l’avion, est nettement moins poétique.
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La France pays de racistes ? |
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Quelques représentants de l'extrême-droite française: Le Pen, De Villiers, Mégret
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epf.fr.fm et rfi.fr |
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Nombreux ont été tentés par ce raccourci un peu facile, qui ne résistait pas cependant à une analyse un peu rapide.
Contrairement à ce que laissait penser le résultat brut, Le Pen avait assez faiblement progressé en termes de voix, entre les élections de 1995 et celles de 2002.
Si on additionnait même les voix de De Villiers et de Le Pen en 1995, le total était quasiment équivalent à celui obtenu par Le Pen en 2002, les chiffres de son ex-dauphin, Brunot Mégret n’étant pas significatifs.
Si la France était raciste en 2002, il faudrait alors déduire qu’elle l’était déjà en 1995, si on se basait donc uniquement sur es voix recueillies.
Quoiqu’il en soit, avec moult manifestations à travers le pays, et surtout 82% de voix en faveur de Jacques Chirac, les Français ont pu montrer au monde entier qu’ils ne souhaitaient pas avoir un raciste déclaré à la tête de leur pays.
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Tout va donc bien dans le meilleur des mondes possibles ? |
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Charles Millon préfère le Front National à la perte du pouvoir
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http://www.archives.premier-ministre.gouv.fr |
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Tout n’est malheureusement pas rose dans le tableau.
Le parti de M. Le Pen, qui était quasiment inexistant avant 1984 et le « coup » politique organisé par M. Mitterrand, est aujourd’hui une force bien établie du paysage politique français.
Et ce n’est pas sur le terrain de la dialectique politique que le FN est battu, mais souvent en reprenant ses thèses ou en faisant des alliances contre-nature.
Schémas observés:
1) Quand certains n’hésitent pas à s’allier avec le FN
Des personnages politiques, et non des moindres, comme Charles Million qui fut ministre de la défense, faute de pouvoir battre le Front National (et leurs adversaires « classiques ») par les urnes, n’hésitent plus à faire des alliances avec l’extrême-droite, et à diriger avec cette dernière.
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Le ministre de l'intérieur français: Nicolas Sarkozy
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http://www.midilibre.com |
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2) Des alliances contre-nature
Il semble par exemple « normal » à la plupart des observateurs que la gauche et la droite fassent alliance contre le parti extrémiste pour empêcher un FN d’être élu dans une ville.
Ceci prouve l’échec de ces deux franges de la classe politique française à faire barrage par les idées au parti de M. Le Pen.
3) Des idées du FN reprises par les partis « classiques »
Pour éviter les alliances contre-nature, certains n’hésitent pas à reprendre à leur compte les idées défendues par l’extrême-droite, avec un habillage plus ou moins évident.
Ce n’est ainsi pas rare de voir des maires faire dans la surenchère sécuritaire, ou de s’exprimer publiquement sur les freins qu’ils mettent à l’implantation des immigrés dans leur circonscription.
En un certain sens, les lois sécuritaires concoctées par le ministre de l’intérieur, Nicolas Sarkozy sont à classer dans cette catégorie.
En conclusion, la France n’est pas raciste au sens où elle mettra (à court terme du moins) difficilement un extrémiste au pouvoir, mais sa vie politique est durablement et significativement affectée par le grand pouvoir de nuisance du Front National et de son chef charismatique.
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