 |
|
 |
|
 |
 |
 |
 |
 |
|
 |
 |
Les autorités ivoiriennes clairement accusées par un rapport de l'ONU
|
 |
 |
|
 |
|
 |
|
 |
 |
|
|

120 morts en Côte d’Ivoire lors des manifestations de mars, le journaliste Guy André Kieffer toujours porté disparu.
Selon un rapport de l’ONU, au moins 120 personnes auraient été tuées par les forces de sécurité lors de la manifestation qui a eu lieu en mars.
Plus de 274 personnes auraient été blessées et 20 seraient portées disparues. "Ce qui est arrivé les 25 et 26 mars constituait une violation massive des droits de l'homme" affirme le rapport. A l'époque, le gouvernement ivoirien avait déclaré n’avoir recensé que 37 morts. Les affrontements ont remis en cause l’équilibre précaire qui règne entre Gbagbo et les rebelles. L’opposition avait accusé le président de rompre les termes des accords de Marcoussis, et appelé à une marche malgré l’interdiction expresse des autorités. Gbagbo de son côté accusait les rebelles de préparer une rébellion sous couvert de manifestation pacifique.
Ces violences ont constitué une "opération soigneusement planifiée et exécutée" par les forces de sécurité et des milices "sous la direction et la responsabilité des plus hautes autorités de l'Etat", ajoute la commission, placée sous l'autorité du Haut Commissaire par intérim pour les droits de l'homme. Selon le rapport de l’ONU, les forces de sécurité ont ciblé leurs victimes d'après leurs noms et selon leur appartenance ethnique. Beaucoup des personnes tuées ne l’ont pas été dans les rues, mais dans les demeures de prétendus manifestants et même des civils innocents visés par les forces de sécurité simplement à cause de leur nom, de leur origine ou de leur groupe ethnique.
Par ailleurs, Osange Silou-Kieffer, l’épouse du journaliste franco-canadien Guy Andre-Kieffer devrait arriver à Abidjan mercredi. Ce dernier a disparu voilà plus de 17 jours sans laisser de traces. Selon ses proches, sa disparition serait liée à une enquête sur les filières du Cacao. Kieffer aurait en effet déclaré à un de ses amis journalistes en parlant de la Côte d’Ivoire où il se trouvait : "ici on peut encore critiquer la politique, mais quand on touche à leurs affaires, ils peuvent devenir très méchants". Kieffer qui comptait beaucoup d'ennemis en Côte d’Ivoire aurait par exemple révélé que le président ivoirien avait fait virer 1,5 milliards de FCFA afin d'aider la Guinée Bissau à payer ses fonctionnaires. D’après Osange Kieffer (qui est originaire du Ghana), Jacques Chirac aurait appelé Laurent Gbagbo à propos de l'affaire. Mme Kieffer devrait rencontrer le ministre ivoirien de la justice, et peut-être Laurent Gbagbo lors de son séjour à Abidjan. Les proches du journaliste disparu affirment que Laurent Gbagbo sait parfaitement ce qui est arrivé au journaliste et "qu'être journaliste en Côte d'Ivoire constitue actuellement un risque".
|