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Arborant de faux casques bleus en signe de dérision, quelque 15.000 partisans du président Laurent Gbagbo se sont rassemblés samedi dans le grand stade d'Abidjan pour exiger que la force de l'Onu quitte la Côte d'Ivoire faute de pouvoir désarmer les rebel
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Reuters |
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Arborant de faux casques bleus en signe de dérision et des t-shirts blancs portant l'inscription "Désarmement ou rien", quelque 15.000 partisans du président Laurent Gbagbo se sont rassemblés samedi dans le grand stade d'Abidjan pour exiger que la force de l'Onu quitte la Côte d'Ivoire faute de pouvoir désarmer les rebelles.
"Si les rebelles ne déposent leurs armes, que nos armes les déposent !", pouvait-on lire sur une banderole brandie au milieu de la foule.
"Je n'attends plus rien de l'Onu. Qu'elle quitte la Côte d'Ivoire et nous allons nous-mêmes résoudre nos problèmes", a crié Kouadio Gbagbo, un étudiant, au milieu des hurlements des manifestants.
Une manifestation parallèle a été organisée à Bouaké, la "capitale" des rebelles située dans le centre du pays à 350 km environ au nord d'Abidjan, pour réclamer le départ du chef de l'Etat.
Ce dernier est accusé par les insurgés d'avoir fait voler en éclats les accords de paix de Marcoussis de janvier 2003 prévoyant un partage du pouvoir en limogeant au début du mois trois ministres appartenant à la rébellion et à l'opposition qui boycottaient les conseils des ministres.
"Nous marchons ce matin pour que Gbagbo quitte le pouvoir. Nous sommes fatigués de son refus d'appliquer les accords de Marcoussis", a expliqué Massendje Keita, 30 ans, qui se rendait au stade de Bouaké où le chef politique de l'insurrection, Guillaume Soro, l'un des trois ministres limogés, devait prendre la parole.
Ces rassemblements, qui coïncident avec la Journée internationale des soldats de la paix de l'Onu, interviennent à un moment délicat pour l'organisation internationale en Côte d'Ivoire, l'ancien pays phare de la France en Afrique de l'ouest déchiré depuis la rébellion du 19 septembre 2002.
Une force de maintien dela paix de l'Onu est en cours de déploiement, qui sera forte à terme de 6.240 soldats, dont 2.740 Bangladais et 700 Marocains.
Albert Tevoedjre, qui dirige la mission des Nations unies en Côte d'Ivoire, n'a de cesse de répéter que son mandat est d'appuyer "le gouvernement de consensus national" issu des accords de Marcoussis, et non pas de désarmer les combattants.
Il a invité la population ivoirienne à ne pas imputer à la communauté internationale la responsabilité des retards que connaît le processus de paix.
D'après Reuters |