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Marion Jones et Tim Montgomery
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bbc |
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Dans la famille des recalés d'Athènes, je demande l'homme ! Après Marion Jones, écartée samedi de la sélection américaine sur 100 mètres suite à sa cinquième place lors de la finale des «trials» de Sacramento, Tim Montgomery a subi le même sort dimanche, échouant à la 7e place de la finale dans le temps modeste de 10"13. A vrai dire, ce résultat n'est pas une surprise pour un athlète qui présentait le moins bon chrono en demi-finales des huit finalistes (10"23). Montgomery n'avait même dû qu'à une photo-finish de gagner sa place en finale au détriment de Mickey Grimes, crédité du même temps.
On ne donnait donc guère cher de sa peau au moment où les huit meilleurs sprinteurs américains s'élançaient pour la finale, 10 secondes plus tard, le verdict tombait avec une belle victoire pour le champion olympique en titre, Maurice Greene, décidément revenu à son meilleur niveau au bon moment, dans le temps de 9"91, juste devant Justin Gatlin (9"92) et Shawn Crawford (9"93). Un podium qui pourrait bien ressembler à celui de la finale olympique le 22 août prochain à Athènes, seul le jeune Jamaïcain Asafa Powell, crédité cette saison d'un temps de 9"91, semblant en mesure de contester la suprématie US.
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Incapable de descendre sous les 10 secondes |
Pour Tim Montgomery, cette élimination ne fait que confirmer un an et demi de résultats décevants. Depuis son incroyable record du monde à Paris en septembre 2002 (9"78), l'athlète de 29 ans n'est jamais redescendu sous les 10 secondes, son meilleur temps étant un 10"04 réalisé en quarts de finale des Mondiaux de Saint-Denis en août 2003. Comment un homme qui a établi un tel chrono peut-il dans les 20 mois qui suivent se montrer incapable de descendre sous les 10 secondes, se contentant la plupart du temps de chronos autour des 10"10, sans même connaître de gros pépins physiques ?
Plus que jamais, la thèse accréditant la mise sur pied d'une «opération record du monde» orchestrée par Victor Conte, patron du laboratoire BALCO, semble d'actualité, le comité antidopage américain détenant apparemment toutes les preuves nécessaires pour prouver que Tim Montgomery, au même titre que plusieurs autres athlètes américains, a plusieurs fois eu recours à la fameuse THG, cette hormone de synthèse longtemps indétectable. L'homme a choisi de se défendre et de porter l'affaire devant le Tribunal Arbitral du Sport de Lausanne qui devrait bientôt se prononcer sur son cas, mais plus que jamais, il semble se rapprocher d'une suspension à vie.
En échouant en finale du 100 mètres dans ce temps de 10"13, Tim Montgomery a donc vu ses chances d'aller à Athènes définitivement s'envoler (on voit mal les responsables du relais le sélectionner), ce qui enlève une sacrée épine du pied des responsables de l'athlétisme US qui veut envoer une équipe "propre" à Athènes.
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Le bon niveau de la perche masculine |
Après Marion Jones (qui peut cependant encore se qualifier à la longueur et sur 200 m), Chryste Gaines et Michelle Collins (qui a finalement renoncé à s'aligner au départ des séries du 400 m), Montgomery, qui a mis sa contre-performance sur le dos de la presse, accusée de le harceler, fait donc partie des athlètes impliqués dans le scandale BALCO et pour l'instant écartés de la sélection américaine, mais cerains restent en course pour décrocher leur sésame olympique, à commencer par les deux coureurs de 400 m, Alvin et Calvin Harrison, qui sont parvenus à se qualifier pour les demi-finales, tout comme Jerome Young, déjà pris par la patrouille. Inutile de dire que les responsables américains espèrent bien voir ces trois hommes ne pas faire partie des trois premiers en finale...
Dans les autres disciplines, la journée de dimanche a été marquée par certaines bonnes performances, avec la confirmation du bon niveau de la perche masculine, Tim Mack s'imposant avec un bond à 5,90 m devant Toby Stevenson (5,85) et Derek Miles (5,80). Mike Hysong, champion olympique en titre, ne termine que cinquième et est donc privé de Jeux. Sur 400 m haies, James Carter a signé un très bon chrono (47"68) sous les yeux de l'actuel maître de la discipline, le Dominicain Felix Sanchez, tandis que chez les femmes, la jeune Sheena Johnson a signé la meilleure performance mondiale de la saison dans le très bon temps de 52"95.
D'après sports.fr
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