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Trois mois après la démission du premier ministre Lousseny Fall, la situation politique est toujours incertaine en Guinée
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Six partis de l'opposition politique guinéenne ont rendu public dimanche à Conakry un document plaidant en faveur de la constitution d'un gouvernement d'union nationale pour une "transition pacifique et apaisée" visant à sortir de la crise en Guinée.
Selon ce document, les six partis de l'opposition affirment que pour l'avènement d'un véritable Etat de droit en Guinée, une "rupture radicale et impérative est nécessaire".
Cette initiative a été prise après l'étude des conditions de l'élection présidentielle du 21 décembre 2003 qui ont conduit au maintien du Général Lansana Conté au pouvoir pour un nouveau mandat de 7 ans, selon la plate-forme.
Les partis signataires de ce document sont l'UFDG (Union des forces démocratiques de Guinée) de Mamadou Bâ, l'UFR (Union des forces républicaines) de l'ancien Premier ministre Sidya Touré, l'UPG (Union pour la progrès de la Guinée) de Jean-Marie Doré, le RPG (Rassemblement du peuple de Guinée) d'Alpha Condé, le parti Dyama et le PDA (Parti démocratique africain).
C'est pour promouvoir "une Guinée nouvelle, économiquement forte et sécurisante pour la sous-région ouest africaine" que les partis politiques signataires de la plate-forme proposent l'ouverture d'"une période de transition et la mise en place d'un gouvernement d'union nationale pendant la dite période", écrit l'opposition.
La plate-forme propose que la constitution d'un gouvernement soit précédée de la dissolution de toutes les institutions républicaines et de la loi fondamentale de 1990 (présidence de la république, gouvernement, assemblée nationale, cour suprême, conseil économique et social).
La personnalité chargée de gérer la transition, aidée d'un Premier ministre, doit être une personne de consensus, toujours selon l'opposition.
Ces deux personnalités ne pourront être éligibles lors des scrutins mettant fin à la transition qui ne saurait excéder 18 mois, précise-t-on.
L'opposition propose également la mise en place d'un conseil national de la république qui fera fonction de parlement et d'un conseil judiciaire, en lieu et place de la Cour suprême.
Enfin, l'opposition propose la création d'une commission nationale électorale indépendante.
Le refus du président Conté (au pouvoir depuis 1984) de reprendre le dialogue avec l'opposition a provoqué fin avril la démission de l'ancien Premier ministre, François Louceny Fall, et bloqué le versement de 240 millions d'euros par l'Union européenne.
Le 9 avril, un rapport de la Fédération Internationale des Ligues des Droits de l'Homme a qualifié la Guinée de "démocratie virtuelle" et a dénoncé les violations des droits de l'Homme qui s'y produisaient.
Quelques Liens :
UFR : www.ufrguinee.net
RPG : www.rpgguinee.com
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