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Le président Wade était reçu ce Vendredi à Paris par son homologue français
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cnn |
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Jacques Chirac est intervenu vendredi auprès du président du Sénégal, Abdoulaye Wade, en faveur du journaliste sénégalais Madiambal Diagne, incarcéré depuis le 9 juillet à Dakar.
"Le président de la République a rappelé l'attachement de la France au respect des droits de l'Homme et en particulier à la liberté d'expression", a déclaré l'Elysée après un entretien de près d'une heure entre les deux chefs d'Etat.
Madiambal Diagne, directeur du journal "Le Quotidien", a été incarcéré à la suite de la publication d'informations sur une affaire de fraude mettant en cause de hauts responsables de la douane sénégalaise.
Interrogé à ce sujet à l'issue de l'entretien, Abdoulaye Wade a déclaré qu'il allait abroger l'article 80 du code pénal sénégalais en vertu duquel le journaliste a été emprisonné.
"Ce n'est pas une décision de l'exécutif ; c'est une décision de la justice", a-t-il ajouté. "Nous, tout ce que nous pouvons faire, c'est par l'intermédiaire du procureur de la République dire que nous ne nous opposons pas à sa mise en liberté provisoire."
Selon l'Elysée, Jacques Chirac a d'autre part "marqué l'appréciation de la communauté internationale à la suite à l'abolition de la peine de mort qui vient d'intervenir au Sénégal".
Le chef de l'Etat français doit se rendre en visite au Sénégal à la fin du mois de novembre prochain, au moment du sommet de la francophonie organisé à Ougadougou, au Burkina Faso, a-t-on confirmé de même source.
Pendant leur entretien, Jacques Chirac et Abdoulaye Wade ont évoqué les relations bilatérales entre la France et le Sénégal et la situation régionale africaine. Ils ont également parlé des négociations à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) sur l'abaissement des barrières douanières.
Jacques Chirac "a rappelé sa préoccupation sur l'évolution des négociations en cours à l'OMC", a précisé l'Elysée.
"Alors que la raison d'être de ce cycle est le développement, les pays les plus pauvres, notamment les pays africains, n'obtiennent aucun engagement précis sur le coton ni aucune garantie sur l'avenir des régimes de préférence", a-t-il notamment déclaré.
Le président sénégalais a rappelé que le coton faisait vivre "plus de 10 millions d'Africains" qui souffraient des subventions des pays développés, "en particulier des Etats-Unis".
"Je ne désespère pas que nous puissions trouver une solution", a-t-il cependant ajouté.
"C'est le Sénégal qui coordonne pour l'Afrique les discussions avec l'OMC", a rappelé Abdoulaye Wade, qui a dit avoir promis à Jacques Chirac qu'il allait se "pencher sur la question, surtout en ce qui concerne le coton".
Il a enfin lancé un appel à l'aide de la France et des Etats Unis pour faire face à une invasion de criquets
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