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Annonce historique de Lula de transfert de technologie entre deux pays du Sud
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http://www.brazil.org.uk |
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Le président brésilien Luiz Ignacio "Lula" da Silva, qui a effectué une visite de travail de 24 heures au Gabon, a signé mercredi avec son homologue Omar Bongo une convention pour la fabrication à Libreville de génériques de médicaments antirétroviraux récemment introduits pour le traitement des malades du sida au Gabon.
Une usine de fabrication de génériques d'antirétroviraux à l'échelle régionale, dont le coût n'a pas été précisé, sera construite à Libreville à une date également indéterminée.
Les président brésilien et gabonais souhaitent également renforcer la coopération sanitaire pour lutter contre le paludisme par le biais d'une coopération technique.
C'est la première fois qu'un pays du Sud, considéré comme pauvre, transfère à un autre pays du Sud une telle technologie vitale pour sa population.
Il existe officiellement 38.000 séropositifs au Gabon, selon le Programme national de lutte contre le sida (PLNS) qui précise que la séroprévalence est passée de 5,5% en 1997 à 8,1% en 2003. Pour le premier semestre 2004, le PLNS évalue le taux de séroprévalence à 7,7%. La capitale, Libreville, abrite la moitié de la population du Gabon, qui compte 1,2 million d'habitants.
Le projet de construction de l'usine vient s'ajouter à l'annonce faite par l'ambassadeur du Brésil au Gabon, Tomas Guggenheim, à la veille de l'arrivée de "Lula" concernant un don d'antirétroviraux destinés aux malades gabonais atteints du sida.
Le centre de dépistage volontaire et anonyme du PNLS propose depuis la fin mars des tests 000à 1.000 F CFA pour les élèves et à 2.500 F CFA pour les autres.
Le chef de l'Etat brésilien a quitté Libreville mercredi pour se rendre se rendra au Cap-Vert, dernière étape d'une tournée africaine entamée le 26 juillet et qui s'achèvera jeudi.
"Depuis le mois d'avril, il est possible aux malades du sida de bénéficier d'un traitement antirétroviraux entre 5.000 et 10.000 francs CFA par mois alors que le traitement coûtait entre 400.000 et 500.000 F CFA par mois", a observé le Dr Pascal Obiang, épidémiologiste à l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Le Brésil, qui fabrique des génériques des antirétroviraux, est un pays émergent d'Amérique latine peuplé de 170 millions d'habitants et qui favorise l'accès des antirétroviraux aux personnes économiquement faibles atteint du VIH.
La fabrication de ces médicaments au Gabon renforcera les programmes de lutte initiés par le gouvernement car "les différents programmes mis en route n'ont pas donné les résultats escomptés du fait, en grande partie, du manque de ressources financières", a rappelé le ministre gabonais de la Santé, Faustin Boukoubi.
Début juillet, le Fonds mondial de lutte contre le sida a signé avec le gouvernement gabonais une convention de partenariat qui prévoit le versement de plus de 3, 154 millions de dollars sur deux ans et géré par le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) pour la lutte contre l'épidémie de VIH au Gabon.
Le Gabon, qui a créé il y a quatre ans un fonds de solidarité thérapeutique alimenté à hauteur de 1,5 milliard de F CFA (3,225 millions d'euros) par an, n'a pu prendre en charge que 3.000 patients bénéficiaires de trithérapies.
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