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Joseph Kony, chef des rebelles du LRA
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L'armée ougandaise a tué plus de 30 rebelles de l'Armée de Résistance du Seigneur (LRA) au cours d'une attaque dans le sud du Soudan et il est possible que le chef du groupe, Joseph Kony, figure parmi les morts, a annoncé mercredi un porte-parole de l'armée, Shaban Bantariza.
"Il est bien possible que Kony ait été tué mais nous n'avons encore confirmation de l'identité d'aucun mort", a-t-il dit à Reuters.
L'armée ougandaise a saisi un walkie-talkie et un émetteur radio qui, selon un collaborateur de Kony fait prisonnier, appartenait au chef des rebelles.
Quelque 1,6 millions d'Ougandais ont fui les affrontements entre l'armée et la LRA qui lance des attaques dans le nord de l'Ouganda à partir de bases dans le sud du Soudan.
Ce groupe connu pour sa brutalité prend pour cibles des civils, mutile ses victimes et a enlevé des dizaines de milliers d'enfants contraints à combattre ou à servir de porteurs ou d'esclaves sexuels. Il ne semble pas avoir d'objectif bien défini mis à part le renversement du gouvernement du président Yoweri Museveni.
Bantariza a précisé que l'armée ougandaise avait aussi capturé 29 personnes parmi lesquelles quatre épouses de Kony et plusieurs enfants qui seraient les siens.
Il a indiqué que le raid, près du village de Biriniang, avait été lancé avec le soutien du gouvernement soudanais mais sans participation directe de ses troupes.
Le porte-parole a expliqué que l'Ouganda s'était plaint auprès du Soudan que Kony se cache près de positions de l'armée soudanaise au nord de la "ligne rouge" fixant la limite jusqu'à laquelle les forces ougandaises sont autorisées à opérer contre la LRA, dans le cadre d'un accord conclu en 2002.
"Nous sommes très reconnaissants aux commandants (soudanais) de Juba", a-t-il dit. "Nous avions demandé au Soudan de nous laisser passer parce qu'ils ne semblaient pas faire grand chose pour traquer ces voyous. Aujourd'hui, nous avons franchi la ligne rouge et nous avons frappé le camp de Kony".
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