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Les années passent et la mégalomanie du président obiang semble progresser...
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UN/DPI Photo #UNE586 |
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L`ancien cadet de l`Académie générale militaire de Saragosse (Espagne),Teodoro Obiang Nguema,qui s`est auto-promu,dimanche,capitaine général (général d`armées),le plus haut grade de l`armée en Guinée équatoriale,est un soldat qui, d`année en année,a pris goût au pouvoir absolu,conquis par la ruse,puis par la force le 3 août 1979.
Troisième enfant d`une famille nombreuse,né le 5 juin 1942 à Akoakam- Esangui, dans le district de Mongomo,dans le centre-est à l`intérieur de la partie continentale de la Guinée Equaotiale,rien ne prédisposait pourtant ce garçon affable,dont les origines du père se situent à Oyem,dans le Nord du Gabon voisin,aux plus hautes fonctions de l`Etat.
Frêle et peu enjoué,le jeune Teodoro ne commencera ses études élémentaires qu`en 1950 dans son district natal puis à Ebibeyin dans le Nord-Est. Il poursuivra ses études dans un collège des missionnaires à Bata,la deuxième ville sur la partie continentale du pays.
En 1958,il entre dans le centre professionnel "La Salle" où il prépare un baccalauréat dans la filière de l`administration. Pendant qu`il préparait son diplôme,il apprend que la Garde territoriale organisait un concours pour des études militaires en Espagne.
En 1963,il arrive pour la première fois à Malabo où il obtient une bourse pour l`Académie générale militaire de Saragosse en Espagne où il se spécialise dans le maniement des véhicules militaires. A son retour au pays en 1965,accompagné de dix autres compagnons,il est nommé sous-lieutenant et affecté à l`intérieur du pays.
Ce n`est qu`en 1968 avec l`indépendance,qu`il rejoindra la capitale du pays.
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malgré tout, les équato-guinéns ne sont pas près de regretter Macias Nguema, oncle et prédécesseur de l'actuel président.
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Un an après,il est nommé lieutenant et se voit confier le commandement de toutes les troupes et dépendances militaires de la capitale du pays.
L`année suivante,il est nommé directeur général de la planification et de l`approvisionnement au ministère de la Défense.
"Effacé et calculateur,il était à l`époque une personne qui semblait désintéressée de la politique et qui se limitait à son rôle de chef militaire,à obéir aux ordres",se rappelle un ancien ministre de l`époque.
Ces qualités lui ont valu dans le régime du premier président du pays et oncle, Francisco Macias Nguema (1968-1979), le pseudonyme de "Zé Bere Ekum" (la panthère aux aguets, dans la langue Fang, ethnie majoritaire à plus de 80% du pays à laquelle il appartient).
Il allait ainsi gravir tous les échelons de l`administration militaire et gagner la confiance du sanguinaire Macias,dont le régime fit plus de 5.000 morts selon diverses sources et provoqua un exil massif des Equato-Guinéens.
Le jeune officier Obiang allait ainsi gravir les échelons alors que le président Macias avait déclenché une véritable chasse aux sorcières contre ses anciens adversaires politiques après une tentative frustrée de coup d`Etat en 1969, un an seulement après l`indépendance du pays.
L`ancienne puissance coloniale,l`Espagne,fut accusée d`avoir ourdi le plan visant à renverser le régime grâce aux militaires formés à Saragosse.
"Le `groupe de Saragosse`,comme on nous appelait alors,était l`objet d`une totale méfiance,parce qu`on nous accusait d`être pro- espagnol",écrit le propre Obiang dans un ses livres,"Ma vie pour mon peuple".
25 ans plus tard, Obiang fustige régulièrement le gouvernement espagnol, véritable bouc émissaire désigné des maux dont souffrirait le pays
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