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le gouvernement Ndayizeye a donné son feu vert au déplacement du camp
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un.org |
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Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les Réfugiés (HCR) a obtenu lundi du gouvernement burundais l'autorisation d'éloigner de la frontière congolaise le camp de réfugiés de Gatumba, site vendredi d'un massacre dans lequel plus de 160 Banyamulengés (des Tutsis congolais rwandophones) ont trouvé la mort.
Le HCR, inquiet pour la sécurité dans ce secteur proche de la frontière avec le Congo démocratique, était intervenu dès le mois de juin auprès des autorités de Bujumbura pour déplacer ce site situé à une quinzaine de km de la capitale burundaise.
Le "feu vert" du Burundi n'est venu qu'après le carnage de vendredi, revendiqué par les Forces nationales de libération (FLN, un groupe de rebelles hutus burundais qui refuse de s'associer au processus de réconciliation nationale).
Zobida Hassim-Ashgarie, directrice adjointe du département Afriaque au siège genevois du HCR, s'est envolée lundi pour Bujumbura pour exhorter les autorités à prendre des mesures immédiates pour mieux protéger les réfugiés.
"Il y a des limites à ce que nous pouvons entreprendre", a prévenu Fred Eckard, porte-parole des Nations unies à New York. "Nous dépendons du gouvernement (local) pour la sécurité dans ces camps".
Il a ajouté: "Le Burundi a accepté de nous donner un nouveau site pour le camp (de Gutumba) et l'éloigner de la frontière (congolaise). Entre-temps, la tuerie a eu lieu et il est impossible de rendre la vie à tous ceux qui ont péri".
Environ 20.000 réfugiés hutus congolais vivent dans des camps gérés par le HCR au Burundi après avoir fui leur pays.
Lundi, le Burundi a pleuré le massacre de Gatumba où 159 Banyamulengés ont été brûlés, abattus ou égorgés. Une cérémonie d'inhumation collective a eu lieu sur le site du massacre en présence de milliers de personnes et sous la supervision de l'armée burundaise et des casques bleus de l'Onu.
Y assistaient notamment le président burundais Domitien Ndayizeye et le vice-président congolais Azarias Ruberwa, qui a demandé à la communauté internationale d'avoir le courage de ne pas se laisser répéter dans la région un nouveau génocide dix ans après celui du Rwanda
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