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Le gouvernement congolais a ordonné l'ouverture d'une enquête sur les raisons pour lesquelles la porte arrière d'un avion-cargo s'est ouverte, vendredi 9 mai, en plein vol, causant un nombre encore inconnu, mais sans aucun doute élevé, de victimes. Dans la matinée, un bilan officiel faisait état de 17 morts. Mais selon un survivant, plus de 100 militaires et membres de leur famille auraient péri dans la catastrophe. Des diplomates occidentaux en contact avec des responsables congolais ont déclaré que le bilan pourrait s'élever à 180 morts.
"C'est le même phénomène que le bateau Joola au Sénégal, nous ne saurons jamais combien ils étaient exactement", a commenté de son côté un responsable de la Force aérienne ajoutant que "l'évaluation de 160 disparus [avancée vendredi par une source militaire] est certainement inférieure à la réalité. On a logé dans ce type d'avion jusqu'à 300 personnes". Selon des sources de la Force aérienne congolaise, le nombre des rescapés est compris "entre 23 et 50".
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C'est le même phénomène que le bateau Joola au Sénégal, nous ne saurons jamais combien ils étaient exactement |
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un responsable de la force aérienne |
Le ministre congolais de l'information, Kikaya Bin Karubi, a indiqué que la porte de l'avion s'était ouverte à 3 000 mètres d'altitude. "Nous voulons déterminer s'il s'agit d'une erreur humaine ou d'un problème mécanique", a déclaré le ministre, vendredi soir. Il a ajouté n'avoir aucune idée du nombre de passagers à bord de l'avion qui transportait des militaires de Kinshasa à Lubumbashi, deuxième ville de République démocratique du Congo.
A l'hôpital général de Kinshasa, un survivant, Prudent Mukalayi, a déclaré qu'il y avait à bord quelque 200 personnes. "Je dormais, quand soudain j'ai entendu les gens crier. Quand je me suis réveillé, le pilote a demandé à tout le monde de se porter vers l'avant de l'avion. On était une quarantaine mais les gens continuaient de mourir (...). Il n'y a qu'une vingtaine de rescapés", a-t-il dit.
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"Il n'y avait pas de sièges, sauf des "pliables" le long de la carlingue. Les gens étaient entassés sur des bancs, par terre. Quand la porte est tombée, l'avion a basculé à droite, puis à gauche, beaucoup de gens ont glissé vers le trou", explique un autre rescapé, qui indiqué par ailleurs que plusieurs passagers avaient évité la chute en s'aggripant à un camion, que transportait l'avion. "Le camion a servi de rempart". Un pilote militaire congolais a, par ailleurs, indiqué que des membres d'une unité de réaction rapide de la police de RDC avaient demandé à embarquer à la dernière minute, alors que l'avion était déjà complet.
En raison du mauvais état des routes congolaises, l'avion est le moyen de transport le plus adapté aux longues distances, bien que les appareils du pays soient souvent vieux et mal entretenus. Les quadriréacteurs Iliouchine 76, du type de celui à bord duquel s'est produit la tragédie, sont des appareils qui ont été mis en service dans les années 1970 et qui ont contribué au succès de la compagnie soviétique Aeroflot. Mais, ces dernières années, des inquiétudes se sont exprimées quant à la fiabilité de ces avions, du fait de leur vétusté et d'une maintenance souvent insuffisante. En février dernier, un Iliouchine 76 s'était déjà écrasé dans les montagnes du sud-est de l'Iran, causant la mort de 276 Gardiens de la révolution et membres d'équipage. C'est par contre à bord d'un Boeing 747 d'United Airlines que s'était produit, en 1989, un accident similaire à celui qu'a connu hier le Congo : la porte de la soute arrière de l'appareil s'était ouverte en plein vol, au large d'Hawaï, arrachant une partie du fuselage, et précipitant dans le vide 9 passagers.
D'après Le Monde
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