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Malia Metella reçevant sa médaille
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Reuters |
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La natation française ne se résume pas à la seule Laure Manaudou, elle compte un autre joyau, au talent tout aussi éclectique.
Malia Metella, 22 ans, a profité de la dernière course individuelle des Jeux, le 50 mètres nage libre, pour s'inviter elle aussi sur un podium olympique, en montant sur la deuxième marche.
Elle offre ainsi sa sixième médaille à la natation française, et la toute première de l'histoire à sa Guyane natale.
"Avant moi, le seul grand nom du sport guyanais était Bernard Lama", a expliqué la jeune femme peu après sa course.
"Maintenant, il y aura moi, même s'il restera loin devant, pour tout ce qu'il a accompli pendant sa carrière".
Initiée à la natation par sa mère, dans la piscine privée d'une parente, Malia Metella a fait ses débuts de nageuse à l'âge de six ans, à Cayenne.
"J'ai tout de suite aimé, raconte-t-elle, surtout les compétitions, qui m'ont permis très jeune de faire mes premiers voyages en métropole".
Après un essai en dos, elle a rapidement trouvé sa voie avec le papillon et la nage libre, mais sans jamais vouloir sacrifier une discipline à l'autre.
"Entre le 50, le 100 et le 100 m papillon, je n'ai aucune préférence, avoue-t-elle. Je ne savais pas trop, avant les Jeux, laquelle de ces distances me serait la plus favorable. Mais mon entraîneur m'avait dit, après ma quatrième place au 100 m, que j'allais tout exploser le dernier jour sur 50 m."
SE RESSOURCER
Très attachée à sa Guyane natale, Malia Metella passe aujourd'hui le plus clair de l'année à l'Insep, où elle s'entraîne au pôle France, sous la conduite de Jean-Lionel Rey et de Stéphane Lecat.
"Mais je reviens chez moi au moins deux fois par an, dit-elle. J'ai besoin d'y aller pour me ressourcer, pour oublier le sport et pour passer du temps avec ma mère."
A Athènes, la jeune Française était encouragée par une bruyante colonie de supporters venus de son club en Guyane, une dizaine de personnes, parmi lesquelles sa mère, son ancien entraîneur et le président de son club.
"Je suis heureuse que ma mère ait pu me voir gagner cette médaille, raconte-t-elle. Avant ce jour, les Jeux étaient pour elle ce qu'ils ont longtemps été pour moi, un spectacle magnifique à suivre devant sa télévision".
En quittant la piscine, samedi soir, Malia Metella n'a pas quitté son immense sourire, fière de sa médaille d'argent, de sa semaine olympique et du bilan historique de la natation française.
"Je suis heureuse, lâche-t-elle. Tellement contente, vraiment soulagée, de tout ce que j'ai accompli, et aussi d'être enfin en vacances".
Des vacances qu'elle passera à Cayenne, en Guyane, pour fêter sa réussite avec ses proches, et s'occuper de sa mère.
D'après Reuters |