
Les infections croissantes du cancer en Afrique sont en partie liées à la pauvreté et à l`exposition aux agents infectieux, a déclaré samedi à Nairobi le directeur pour le Kenya de l`Organisation mondiale de la santé (OMS).
A cet effet, Peter Eriki a lancé un appel pour la mise en oeuvre de programmes nationaux de contrôle du cancer en vue d`intensifier les campagnes de sensibilisation sur les mesures préventives afin d`arrêter la propagation de la maladie.
Selon M. Eriki, les cas de cancer pourraient être radicalement réduits à travers des mesures efficaces comme le contrôle de l`obésité, la réduction de la consommation d`alcool, l`immunisation contre l`hépatite B qui se transmet par voie sexuelle, et en encourageant le développement d`un vaccin contre le cancer du col de l`utérus.
"Les couches défavorisées sont généralement plus exposées", a déclaré M. Eriki, qui s`exprimait à l`occasion d`une réunion d`experts du sang et du cancer, qui se tient depuis vendredi à Nairobi.
Le directeur des Services médicaux au ministère kényan de la Santé, James Nyikal, a conseillé aux malades du cancer de commencer tôt le traitement, rappelant que les hôpitaux accueillent plus de 20.000 malades chaque année.
Le cancer est l`une des principales causes de mortalité au Kenya, a déclaré M. Nyikal, qui a lancé un appel en ce sens pour des tests de dépistage réguliers en vue de faciliter le traitement.
Il a exhorté les partenaires au développement et les bailleurs à aider le Kenya en matière d`éducation en santé publique et autres mesures pour combattre la maladie, tout en déplorant le manque de moyens dans les services médicaux publics de ce pays de 30 millions d`habitants.
La mise sur pied d`unités de radiothérapie en cours dans certains hôpitaux provinciaux pourrait permettre, selon lui, de diminuer les déplacements à Nairobi, qui offre les meilleurs services.
Il a aussi encouragé les industries pharmaceutiques à se lancer dans la production locale de certains médicaments pour réduire le coût du traitement.
La réunion de deux jours du Kenya Society of Haematology and Oncology (KESHO) réfléchit sur les voies et moyens de diminuer l`infection du cancer.
Les participants à cette rencontre ont lancé un appel en faveur de soins prompts et améliorés pour les malades du cancer. |