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Nagoum Yamassoum, le ministre des Affaires étrangères du Tchad, estime à 160 000 euros les besoins financiers pour parer à l'épidemie
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L'épidémie de choléra qui sévit depuis la mi-juin au Tchad prend des "proportions inquiétantes", a estimé vendredi à N'Djamena le ministre tchadien de la Justice, Kalzeubet Pahimi Deubet, précisant que 3.500 cas dont 108 mortels, avaient déjà été enregistrés."Nous sollicitons votre appui pour faire face à l'épidemie du choléra qui commence à prendre des proportions inquiétantes", a indiqué aux diplomates accrédités à N'Djamena et aux représentants des organisations non gouvernementales, M. Deubet, qui assure l'intérim du ministre des Affaires étrangères."A la date d'aujourd'hui, nous totalisons pour l'ensemble du pays 2.198 cas, dont 108 décès, soit un taux de létalité de 5%", a annoncé le ministre.
Le ministre des Affaires étrangères en titre, Nagoum Yamassoum, est actuellement à Abuja où se tiennent, sous l'égide de l'Union africaine, des pourparlers sur le Darfour (ouest du Soudan).Le ministre a estimé que "les besoins pour mettre en place le plan d'action élaboré pour 5.000 cas, qui prend en compte aussi bien le volet relatif à la prise en charge que celui de la prévention, sont estimés à 104.904.000 francs CFA" (160.000 euros).Le premier cas de choléra a été signalé le 16 juin dans le village de Guitté (115 km au nord-ouest de N'Djamena).
Des cas ont été depuis enregistrés à N'Djamena et ses environs, dans la région du Lac Tchad (ouest du pays) et dans la région de Kanem, qui borde la rive nord du Lac. La dernière épidémie de choléra au Tchad remonte à 2001. Quelque 3.500 cas avaient été enregistrés, et 113 personnes avaient succombé, selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Le choléra est une infection intestinale aiguë due à une bactérie présente dans l'eau ou des aliments souillés. Elle provoque de fortes diarrhées et des vomissements pouvant conduire rapidement à une grave déshydratation, qui peut s'avérer fatale faute de traitement.
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