
Margaret Thatcher est inquiète pour son fils Mark, placé sous controle judiciaire en Afrique du Sud pour son implication présumée dans le financement d'un coup d'Etat contre le président de Guinée équatoriale, dont elle le croit innocent, a rapporté vendredi lord Tim Bell, un proche notoire de l'ancien Premier ministre britannique.
"Elle est évidemment affligée des difficultés que traversent Mark", a déclaré à Reuters lord Bell après s'être entretenu avec Margaret Thatcher, de retour de vacances aux Etats-Unis.
"Elle a la plus grande confiance dans les autorités judiciaires et il ne fait aucun doute pour elle que l'innocence (de son fils) sera établie", a-t-il ajouté.
Mark Thatcher a été arrêté mercredi par l'unité d'élite de la police sud-africaine car il est soupçonné d'implication dans le financement d'une tentative de coup d'Etat déjouée en mars 2004 en Guinée équatoriale.
L'ancien Premier ministre britannique, aujourd'hui âgée de 78 ans, qui avait laissé ses sentiments maternels l'emporter sur son image de Dame de fer lors de l'enlèvement de son fils au Sahara en 1982, n'a toutefois pas l'intention de se rendre à ses côtés. Selon Bell, elle entend poursuivre ses activités normalement.
"Ce n'est pas une vieille dame, restant inactive et sombrant dans l'anxiété", a-t-il déclaré.
Cette nouvelle épreuve risque toutefois d'affecter l'inoxydable Dame de fer, qui a toujours protégé son fils, mais dont la santé s'est dégradée depuis le décès de son mari Dennis, l'année dernière.
Bell a accusé les autorités de Guinée Equatoriale de s'en être pris à Mark Thatcher afin d'attirer l'attention sur ce qu'il a qualifié d'un supposé complot d'inspiration étrangère.
"Il (Mark Thatcher) est très connu. Ils ont donc atteint leur objectif. Le monde entier parle désormais de cette affaire", a déclaré Bell alors que 84 mercenaires présumés répondent actuellement devant les tribunaux de Guinée Equatoriale et du Zimbabwe de l'accusation de tentative de coup d'Etat contre le président de Guinée Equatoriale.
Un tribunal zimbabwéen a reconnu coupable vendredi l'instigateur présumé du complot, Simon Mann, un ancien officier des forces spéciales britanniques proche de Mark Thatcher, tout en acquittant 70 de ses complices présumés.
"C'est évident qu'on ne monte pas un coup d'Etat à 79. C'est une idée absolument risible", a estimé Bell.
Il a ajouté s'être entretenu avec Mark Thatcher qui se serait montré très confiant dans sa capacité à se justifier tout en se disant irrité par le traitement qui lui avait été réservé en Afrique du Sud.
Des représentants de Guinée équatoriale ont officiellement demandé à Pretoria de pouvoir se rendre en Afrique du sud pour y interroger Mark Thatcher.
"Les autorités de Guinée équatoriale ont demandé l'autorisation de se rendre en Afrique du sud pour y interroger Mark Thatcher" a déclaré Ronnie Mamoepa, porte-parole du ministère sud-africain des Affaires étrangères.
"(...) Il n'y a pas eu de demande d'extradition" a-t-elle précisé ajoutant que la demande d'interrogatoire allait être examinée
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