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Passi présente "Odysée" et "30 ans chrono"
29/08/2004
 

Le rappeur a rencontré la rédaction de Grioo à l'occasion de la sortie de son troisième album et de son DVD biographique
 
Par Hervé Mbouguen
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"Odysée" le dernier album de Passi  
"Odysée" le dernier album de Passi
© Amazon
 

Pour les internautes qui ne te connaîtraient pas, peux-tu dire comment tu es devenu un rappeur et qui tu admirais à tes débuts?

Je suis rentré dans le rap avec la mouvance hip-hop dans le début des années 80. Au début j'admirais des groupes comme Public Enemy, NWA, ou même des gens comme LL Cool J, des gens qui avaient ou un message qui me touchait quelque part parce que ça me concernait, ou une attitude ou un style.
J'ai aimé le hip-hop, notamment le hip-hop à message dès le début.
Quand on a commencé le hip-hop, autour de 14-15 ans, on s'est beaucoup interrogé sur la façon dont le monde était fait, les raisons pour lesquelles l'Afrique souffrait, le pourquoi de la banlieue où nous étions? On a beaucoup lu, de Malcolm X à Frantz Fanon, tous les auteurs qui pouvaient nous apporter un peu de lumière par rapport à notre situation, par rapport à notre façon de penser, notre idéologie, et on s'est battus musicalement pour faire exister notre style, installer la négritude dans ce milieu du rap.
Cela nous a valu de nous faire traiter de pro-black, mais quand tu vois la situation de la diaspora ou du continent, tu te rends compte qu'il y a beaucoup de choses à faire, qu'on est assez en galère, que personne n'en parle, et qu'il est anormal que ce soit normal pour tout le monde.
On a toujours pensé que le jour où on pourrait on allait non seulement se servir de nos idées et de notre musique pour avancer, pour faire des choses, pour aller en haut et viser le haut, choisir de défendre un certain message, une certaine culture.

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Passi  
Passi
© V2 Music
 

On a eu des lignes de base avec Ministère A.M.E.R. comme Acte I tu sais d'où tu viens, Acte II tu sais qui t'en veut, Acte III tu connais tes droits. Des phrases comme celles là ou comme "Le savoir est une arme, maintenant je sais" qui jusqu'aujourd'hui continuent à nous servir.

On s'est éduqués, on a beaucoup bossé, beaucoup réfléchi à comment exporter notre musique, comment exporter nos idées.

On a créé Secteur Ä qui a bien marché, on a fêté l'abolition de l'esclavage en donnant deux concerts par rapport au fait qu'on était tous jeunes, originaires de pays noirs, et qu'on s'organisait derrière un projet artistique avec plusieurs artistes. On a mis en orbite plusieurs artistes, et aujourd'hui j'ai remonté un label, j'ai rebossé de nouveaux projets qui me plaisaient soit artistiquement, soit culturellement. Il y a un truc que j'ai remarqué, c'est que quand on arrive à lier la culture et les origines avec un bon message, ça fait toujours mouche, ce qui a été le cas par exemple pour Bisso Na Bisso qui était un carrefour culturel, une façon de dire aux gens qui nous ressemblaient qu'on peut se servir de notre culture et être au top avec elle. On peut jouer avec nos histoires du bled ou du quartier, et s'en sortir avec ça.

"Genèse" le second album de Passi  
"Genèse" le second album de Passi
© Amazon
 

Le Passi du début, qui était dans le ton des artistes que tu as cités, comme Public Enemy et NWA, celui qui voulait "foutre le dawa" ou "sacrifier des poulets" semblait être un Passi très urbain, tandis que le Passi d'aujourd'hui semble en apparence moins revendicatif et moins urbain puisqu'il fait danser les gens sur des rythmes antillais ou africains. Comment décrirais-tu ce changement?

Ce n'est pas un changement mais une évolution puisque depuis le début on s'est dit qu'au lieu d'aller sampler du James Brown il y avait Manu Dibango qui faisait du bon son depuis longtemps en Afrique, et qu'avec ce morceau qui a fait danser nos parents on ferait une "tuerie" en rap. On a toujours eu des idées comme ça, mais on s'est rendu compte que balancer des pavés sur un commissariat ça t'envoie en prison, ça te nique ta vie plus qu'autre chose et tout le monde s'en fout. Aujourd'hui si on a la possibilité de parler, de faire évoluer les choses, on doit redonner de la fierté de l'amour, prouver que déjà avec d'où on vient on pouvait faire des choses, s'en sortir. Ce n'est pas parce que t'es banlieusard, c'est pas parce que t'es black que tu es plus con que les autres.
Ca aussi il fallait le faire comprendre, et en faisant Bisso Na Bisso on prouve que l'Afrique est un continent de mélodies cachées. On va souvent prendre des rythmes américains mais là-bas il y a des tonnes et des tonnes de choses.
C'est pour ça que le succès de Bisso, de "Premier Gaou" après ou de "Tonton du bled" du 113 en Algérie, le succès de Dis L'heure de Zouk récemment prouve que dans toutes nos cultures de base il y a de quoi s'en sortir, et qu'il faut juste être derrière et bien les baliser.

Passi  
Passi
© V2 Music
 

C'est un peu l'état d'esprit qu'on peut avoir par rapport à notre continent et nos matières premières. Je l'ai fait musicalement, mais si on le fait au niveau politique ce serait différent.
Tu vois je mène un combat artistique et en même temps au niveau du message, au premier et second degré. Quand j'ai un truc qui marche que ce soit du rap ou une production comme Dis L'heure de Zouk ou même Dis L'heure de Rimes, ou quand je produisais mon groupe sénégalais, c'est bien une façon de puiser dans nos ressources pour prouver qu'on peut y arriver en puisant dedans, pour pas fléchir avant d'avoir fait l'effort.
Je vois la tendance, les gens sont de plus en plus caribéens, africains, "exotiques", il suffit de voir la publicité. Les gens n'ont plus peur de dire "nègre" alors qu'on se faisait traiter de pro-black quand on le disait avec Ministère A.M.E.R., ça prouve que le message est passé.

Au delà de l'évolution de tonalité, on note également une évolution musicale puisque le Passi d'aujourd'hui est beaucoup plus divers musicalement, a produit Bisso Na Bisso, Dis L'heure de Zouk, chante avec Desvarieux, Roy Ruby (ex-Platters), avec Zao pour "Ancien Combattant", même si on retrouve des morceaux nettement plus hip-hop comme "tu sais qui je suis". Comment et pourquoi ce grand écart?

"Les tentations" le premier album solo de Passi  
"Les tentations" le premier album solo de Passi
© Amazon
 

Ce grand écart est volontaire parce que je viens de toutes ces influences là. Le fait que j'arrive à m'imposer avec un album comme "Les tentations" ou avec un groupe comme Ministère A.M.E.R. fait que je suis l'un des pionniers du rap français, et que je n'ai plus rien à prouver. Mais plus on grandit plus on revient vers ses origines, tu vieillis, tu te maries, tu as des enfants et du coup tu te rapproches de tes parents en pensant "quand ils disaient ci ou ça ils avaient raison".
Musicalement j'ai fait ce retour vers mes origines. Je suis issu d'une famille nombreuse, 7 frères et soeurs. Un de mes frères écoutait de Bob Marley à AC/DC. Un autre écoutait du Earth Wind and Fire, jusqu'au pop. Chez mes sœurs on trouvait du Whitney Houston, du Zaiko Langa Langa pour la grande, l'autre c'était du Anita Baker ou du Janet Jackson. Il y avait un poste dans toutes les chambres, j'ai grandi avec ma culture africaine congolaise de base, l'influence du quartier, et le fait de devenir professionnel de la musique avec la musique dans mon poste différente de ce que mes autres frères et soeurs écoutaient puisque j'étais le seul à faire du rap, j'ai d'abord poussé dans celui-là. Après j'ai eu besoin de me ressourcer quelque part et prouver à ma mère que je pouvais prendre sa musique, jouer avec, et que ses amis allaient danser, c'est ce qu'on a fait avec Bisso, et ce voyage-là m'a beaucoup apporté, il y a des choses que je n'avais jamais osées, j'ai joué avec les Chœurs de l'Armée Rouge (NDLR: pour son second album), avec Rita Marley, avec Roy Rubby (NDLR: ex-membre des Platters), avec Jacob Desvarieux même si ça semble évident aujourd'hui, Zao pour les plus anciens, Wyclef, Pete Rock: je voyage musicalement.

Passi  
Passi
© V2 Music
 

Grâce au rap j'ai pu me barrer du quartier, je vais continuer à voyager avec ça et en même temps je suis devenu producteur, je peux produire ce que je veux et pas seulement du rap. J'ai un groupe de rap, "Les sales gosses", ma chanteuse de RNB Lynnsha qui va avancer, Lorenzo Raphael qui fait de la salsa, originaire d'Espagne et d'Argentine, cette salsa qui doit tant à la rumba congolaise.

Je me suis rendu compte que la musique était très importante pour moi, et j'ai besoin d'exploiter toutes ces mélodies qui font voyager. C'est comme la vie, des fois il fait soleil, des fois il pleut, et c'est pour ça que mon album est varié, même s'il y a des humeurs différentes. J'ai préparé mon album pendant 2 ans, il y a plusieurs humeurs, plusieurs voyages, la richesse culturelle, le fait de voir d'autres pays, d'autres artistes m'a apporté beaucoup, et j'en profite dans "Odyssée" qui voyage énormément au niveau des mélodies, au niveau des influences, "Zoung" qui est très hip-hop qui voyage dans la jungle, la vue de l'Homme sous un oeil animal. Il y a le morceau avec Roy Rubby où on va dans un style à la John Lee Hooker, un peu soul, un peu blues. Il y a le morceau "le cri silencieux" qui est dans le monde de l'opéra avec des voix assez poussées.
"Le rap m'a tuer" c'est un peu le concept de "Omar m'a tuer". Ce sont des morceaux qui seront en bonus sur l'album, qui sont de petites critiques de la société sur le hip-hop. Ce morceau est résumé dans l'une des phrases du deuxième couplet: "La liberté, l'égalité, le rap a tué mon innocence mais je n'ai pas été hué". C'est un peu dans le sens de ce que je disais tout à l'heure, tu prends un pavé dans un truc de police et on t'arrête. La lutte il faut savoir aussi la mener. Il y a les rebelles sans cause, les rebelles qui crient et les rebelles qui cogitent.

"30 ans chrono" le DVD de Passi  
"30 ans chrono" le DVD de Passi
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Tout ceci dans un pays où "la justice n'est pas la même pour Kamel et Léon" (extrait de l'album)

Exactement. Dans "Zoom".

Dans le DVD tu décris cet album comme le troisième volet d'une trilogie puisqu'il y a eu "Les tentations" comme premier album. Dans la Bible avant les tentations il y a eu "La genèse" titre du second album. Et maintenant "L'odysée" du voyageur. C'était prévu dès le départ ou l'idée est née ensuite?

Non, ce n'était pas prévu, ça m'est venu après, à force de réfléchir.
Le premier c'était "Les tentations" c'était mon premier album solo, donc ça parlait de tout ce que j'avais vécu jusque là, les tentations c'était les tentations du Bien, les tentations du Mal pour le bordel qu'il y avait dans les rues de Sarcelle, et mon éducation africaine à la maison pour les tentations du Bien où ta mère a fait le voyage jusqu'ici avec ton père, et qu'elle trime pour que vous alliez à l'école, pour que vous ayez des fringues sur vous, il fallait ramener de bonnes notes parce que sinon c'est du manque de respect, et tu ne peux pas te foutre de tes parents comme ça. Chez moi on a niveau bac sinon! (rires).
J'ai toujours tout fait pour que mes embrouilles de dehors ne rentrent pas à la maison, il n'y en a qu'une ou deux qui sont rentrées, mais c'était de grosses embrouilles! (rires)
C'était un peu ça les tentations, les tentations du Bien, les tentations du Mal. J'ai continué à réfléchir, on a fait des concerts, on a voyagé, on a fait Bisso.

Passi  
Passi
© V2 Music
 

Après ce concept de tentation, plus tu grandis, plus tu retournes vers tes orgines, "La Genèse", la création de la Terre, de ceux qui vivent sur terre. Dieu créa Einstein, et l'homme créa la bombe atomique. Un peu la situation au niveau des religions et des rapports humains. Le rapport des gens aussi au niveau du rap. Il y avait des morceaux comme "Emeutes", "Rap Bizness" ou "Dieu créa Einstein", c'était ça sur ce deuxième album.

J'ai continué à voyager, et maintenant je suis parti encore plus loin vers "Odysée". Je cherchais un titre autour du "Big Bang". Je suis sagittaire à la base, le sagittaire le centre de l'univers. L'odyssée entre l'odyssée de l'espace, l'odyssée d'Ulysse, tout ce que ça veut dire au niveau astral. Ca collait bien avec ce concept, et c'était bien ça la suite logique de genèse.
En plus, l'album comme je l'ai dit tout à l'heure est éclectique, on ne fait que voyager, j'ai fait attention à ce qu'aucun morceau ne se ressemble, dans la jungle, le blues, la salsa.

Tu critiques la "double peine" que constitue pour toi l'esclavage qui a appauvri l'Afrique hier, et la dette qui la grève aujourd'hui, dans le titre "Annulez la dette"

Je me demande avec tout ce que nous avons vécu dans l'Histoire par rapport à tous ces enfants d'Afrique qui ont été déportés, qui sont morts en mer, qui aujourd'hui encore pleurent dans les pays où ils se trouvent, je me demande pourquoi ce continent qui souffre qui a des problèmes a encore une dette. Si on est humain on devrait laisser l'Afrique sortir la tête de l'eau. Il y aura peut-être une période de guerres au début, mais ça se calmera, c'est dans l'évolution de chaque continent, de chaque peuple, de chaque civilisation.

Passi  
Passi
© V2 Music
 

Laissons l'Afrique respirer, et après les guerres, si on ne leur fournit plus d'armes ce sera coupe-coupes, machettes, et après ce sera la guerre des bisous.

Dans le DVD tu affirmes que plusieurs personnes autour de toi étaient sceptiques quand tu as lancé Bisso. A posteriori, quel effet cela t'a fait d'imposer les classiques africains ou carribéens à un public européen?

Ca m'a fait penser qu'il ne fallait pas lâcher. En tant qu'africain les mélodies on les connaissait, nos parents avaient dansé dessus, et ça nous faisait plaisir de le jouer parce que les gens ne le connaissaient pas mais nous on a grandi avec cette musique. Cette musique c'est notre héritage qu'on a donné à des plus jeunes que nous.
On dit qu'on doit redonner à nos enfants ce que nos parents nous ont donné, et Bisso c'était un peu ça, on a redonné de ce que nos aïeux artistes nous avaient donné.
Un fils d'immigré né ici qui n'est jamais allé au pays mais qui sait qu'il est noir, mais ne parle pas la langue du pays, a peut-être découvert par Bisso des mélodies que nous connaissions depuis longtemps.
Bisso a fait du bien, parce que ça a prouvé qu'on n'était pas fous.

Passi  
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© V2 Music
 

Dans le DVD on voit, grâce à Bisso, un grand moment de fierté et d'humilité quand tu reçois un Kora Award pour l'album, et que tu serres la main de Nelson Mandela

C'est ce que Bisso m'a apporté, beaucoup de voyages, beaucoup d'amour quand on allait jouer sur scène en Afrique. L'album m'a permis de rencontrer Nelson Mandela qui pour moi est une figure emblématique de la diaspora noire de ce dernier siècle, quelqu'un qui a milité, lutté, payé de ses jours pour ses idées, et qui se bat pour quelque chose qui n'est pas encore réglé, mais qui a pu avancer, et je suis très content d'avoir pu serrer la main de ce grand bonhomme.
C'est quelqu'un que j'avais souvent cité dans des morceaux de Ministère A.M.E.R., pouvoir le rencontrer des années après, être sacré meilleur groupe d'Afrique, meilleur clip, pour un projet parti d'ici, où nous fils d'Afrique donnions notre vision aux africains même, et qu'on soit crédités meilleur groupe de cette année là par les professionnels et donc les anciens, voulait dire que nous avions fait notre boulot.

       
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