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Encore une médaille de bronze à Athènes pour Pascal Gentil
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Dans un scénario identique à celui de Sydney, Pascal Gentil a échoué en demi-finale olympique du taekwondo contre un Sud-coréen avant de trouver les ressources de décrocher une médaille de bronze face au Jordanien Ibrahim Kamal.
"J'aurais tellement aimé rapporter une médaille d'or à l'équipe olympique, à la France. Elle aurait fait tellement, tellement, de bien à plein de gens. Mais voilà, on ne peut pas toujours gagner" a regretté le Français, qui cachait mal sa déception.
"Aujourd'hui, mon travail a été mal récompensé. J'ai le bronze amer comme à Sydney et le sourire de rigueur. Mais le coeur n'y est pas", a ajouté celui qui a enlevé le haut pour le plus grand bonheur des bénévoles de la salle olympique de taekwondo.
"En demi-finale, je n'ai pas été scoré une ou deux fois notamment une fois où je le touche nettement à la tête. Mais bon, il faut faire avec l'arbitrage et, éventuellement, un adversaire vicieux.
"Cette demi-finale me laisse un goût d'inachevé et d'injustice", a-t-il expliqué avec moins de véhémence qu'après son bronze australien.
Avant de se lâcher: "C'est clair que je suis encore victime de l'arbitrage. Mais ça fait maintenant deux fois en quatre ans. D'accord, les arbitres ne peuvent pas tout voir.
"Mais si les erreurs d'arbitrage pouvaient ne plus tomber sur les mêmes personnes, il pourrait y avoir une tournante sur le podium olympique."
A Sydney, pour l'arrivée officielle du taekwondo dans le programme olympique, Pascal Gentil, éliminé en demi-finales par le futur champion olympique Kyoung Hun-kim, était rentré avec un bronze amer, écarté de la finale sur une erreur d'arbitrage.
"Vous imaginez, c'est le seul bronze gagné dans toute ma carrière. Je trouve qu'il ne va pas à Pascal Gentil. A Athènes, je vais remettre les choses dans l'ordre" déclarait-il, encore vexé à la veille des seconds Jeux de sa carrière.
Dimanche déjà, à l'issue de son quart de finale victorieux face à un Costaricain, le charismatique taekwondoïste d'Aix-en-Provence lâchait dans la perspective de sa demi-finale contre Moon Dae-sung, champion du monde des plus de 84 kg en 1999 et futur champion olympique: "Là, nous sommes dans le même scénario qu'à Sydney, dans le remake."
Directeur technique national, Philippe Bouëdo reconnaît: "Quelque part, je pense qu'il y a vraiment trop pensé en entrant sur l'aire de combat. Quelque part, ça a dû jouer. Quelque part, il savait, au fond de lui, qu'il allait encore se faire piéger."
"D'ailleurs, à la suite de cette demi-finale, notre président a demandé un rendez-vous au président de la fédération internationale afin de lui proposer deux modifications : la présence d'un quatrième arbitre qui pourrait voir des impacts que d'autres ne voient pas et un tirage au sort pour désigner les arbitres au lieu que ce soit l'arbitre en chef, un Coréen, qui les désigne."
"Aujourd'hui, je suis médaillé de bronze sur le tapis. Mais, à l'applaudimètre du public, je suis médaillé d'or", a conclu Gentil./
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