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Konan Banny est le gouverneur de la BCEAO
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Lors d’une réunion de l’institution financière la semaine dernière, l'institution a rendu public son classement annuel des économies les plus performantes de la région selon essentiellement le taux de croissance :
Ainsi, avec un taux de croissance de 6,0%, le Sénégal se classe comme 1er des 8 Etats membres de l'UEMOA; en 2003, il était 2e avec un taux de croissance de 6,3% et en 2002 il était 6e avec un taux de croissance de 1,1%.
En 2003, le Gouvernement sénégalais a consacré 784,6 milliards de F CFA à la promotion du secteur privé : industries agroalimentaires et chimiques ; secteur pétrolier ; secteur des services.
Deuxième, avec un taux de croissance de 5,7% le Bénin améliore sa position par rapport à 2003 ; à 4,4% il était au 5e rang des Etats membres de l'UEMOA, alors qu'il était 2e en 2002, avec un taux de croissance de 4,4% ; l'amélioration des recettes budgétaires et celle des activités du Port Autonome de Cotonou sont les principales causes de cette performance.
En se classant 3e, avec un taux de croissance de 4,9%, le Niger dame non seulement le pion à d'autres pays, mais il fait mieux que ses deux voisins du Sahel, Burkina Faso et Mali et les pays côtiers membres de l'UEMOA.
Il faut cependant noter un tassement de la croissance de ce pays, qui, en 2003, a enregistré un taux de croissance de 5,2% (4e sur les 8 pays membres de l'UEMOA) ; en 2002, le Niger qui revenait d'une décennie d'instabilité politique, était le 1er de tous les Etats membres de l'UEMOA, avec un taux de croissance de 6,2%.
4e ex æquo, le Burkina Faso enregistre un taux de croissance de 4,8% au premier semestre 2004, alors qu'en 2003, avec un taux de croissance record de 8%, il avait dominé les autres de l'UEMOA en se classant 1er ; en 2002, il était 3e en plafonnant à 4,6.%.
Il est à noter que le Burkina Faso, en redescendant à ce niveau, subit les contre-coups de la crise ivoirienne ; voisin de la Côte d'Ivoire, les activités économiques du Burkina Faso sont largement dépendantes de ce pays, qui reste encore son débouché maritime.
4e ex aequo aussi, le Mali à 4,8%, qui, comme le Burkina Faso est dépendant de la Côte d'Ivoire. Ainsi, le taux de croissance du Mali est en recul par rapport à 2003 (6,1%, 3e de l'Union) mais il est meilleur qu'en 2002 (4,2%, 5e de l'Union).
5e de l'UEMOA avec un taux de 4,2%, le Togo, améliore son taux de croissance par rapport à 2003 (2,0%) ; il en est de même pour son classement (6e sur les 8 pays de l'Union) ; en 2002, le Togo était 4e sur les 8 pays membres de l'Union, avec un taux de croissance de 4,3%.
En arrivant à la 7e place, avec un taux de croissance négatif de -1,1% au lieu de -3,7% en 2003 (8e sur les 8 pays de l'Union) et -1,6% en 2003 (7e de l'Union), la Côte d'Ivoire fait mieux que les deux années passées. Cependant, si l'on en croit le Ministre ivoirien de l'Economie et des Finances, Paul-Antoine Bohoun Bouabré, le taux de croissance de la Côte d'Ivoire sera positif d'ici la fin de cette année.
Classé 8e sur les 8 pays que compte l'UEMOA, la Guinée-Bissau est à -3,0%, à la fin du 1er semestre de cette année alors que son taux de croissance était à -1,2% en 2003, et à -7,1% en 2002 !
Les incertitudes politiques ont en effet lourdement pesé sur l'économie de ce pays et les experts affirment que l'absence d'une comptabilité au niveau des entreprises a constitué un manque à gagner pour l'Etat, dont les recettes ont « drastiquement » baissé ; l'encours de la dette totale de la Guinée-Bissau est de 590,3 milliards de F CFA, représentant ainsi 427,1% du PIB en 2003 !
Le Ghana, la Guinée, et le Nigeria qui ne partagent pas la même monnaie que les autres pays –le FCFA-, ne figurent pas dans ce classement.
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