 |
|
 |
|
 |
|
 |
|
|
|
|
|
Des criquets détruisent notamment le tissu agricole des pays
|
|
|
|
 |
|
 |
|
|
|
|
|
Les criquets pèlerins poursuivent leurs ravages en Afrique de l’ouest. L’invasion, la pire que cette région ait connu depuis une quinzaine d’année, atteint le Sénégal et les ravageurs ne sont plus qu’à quelques kilomètres de Dakar. Le nord-ouest du continent –Maroc et Algérie- a réussi à se débarrasser des criquets. En revanche la situation se détériore en Mauritanie, au Mali, au Niger ou au Sénégal, où de nouveaux essaims de criquets apparaissent.
La FAO, l’agence des Nations Unies pour l’agriculture, multiplie les appels aux donateurs pour financer les pesticides, les pulvérisateurs, les véhicules et les avions nécessaires à la lutte contre les acridiens. La majorité des pays touchés ne dispose pas de tels moyens.
Des essaims de criquets ont également été signalés au Cap Vert, au Tchad et au Burkina Faso. Ces ravageurs pourraient aussi atteindre le Darfour, au Soudan, région déjà ravagée par une guerre civile meurtrière. La FAO craint une aggravation de la situation avec la formation de nouveaux essaims au cours du mois de septembre. Pour protéger la prochaine récolte, vitale pour des millions de personnes, 100 millions de dollars sont encore nécessaires, estime la FAO.
A noter que en début de semaine, les ministres de l’Agriculture et de la Défense des pays du Sahel et du Maghreb se réunissent dans la capitale sénégalaise pour trouver une stratégie commune de lutte contre les criquets pèlerins. Ils ont adopté une résolution prévoyant la mise en commun de leurs efforts et moyens en matière de lutte contre les criquets pèlerins. La résolution finale prévoit de «renforcer la lutte en conjuguant les efforts et moyens dans le cadre de la CLCPRO (Commission de Lutte contre le Criquet Pèlerin en Région occidentale)» avec notamment «le renforcement de cinq «bases stratégiques» au Sénégal (à Richard-Toll), au Mali (Gao), au Tchad (Abéché), en Mauritanie et au Niger (Tawa), avec Nouakchott comme base centrale.
Les signataires s'engagent également à demander à la FAO (Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture) de mettre dans les meilleurs délais les moyens mobilisés à la disposition de la CLCPRO et des Etats, tout en «réitérant l'appel lancé à la communauté internationale» pour des dons en matériels et équipements. Est également prévue une conférence internationale scientifique à l'invitation du Sénégal «dans la période de janvier-février 2005».
Le jour même de cette réunion de la CLCPRO à Dakar, des vagues de criquets pèlerins ont envahi divers quartiers de la ville.
Le site de la FAO
|