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Colin Powell
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haiti-progress.com |
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"Je pense que (le réseau d'Oussama ben Laden[i) est affaibli mais il n'est pas détruit (...) Cela montre qu'il peut encore frapper (...) et que nous devons redoubler d'efforts pour traquer les terroristes"], a-t-il déclaré à Amman, avant de partir pour le royaume wahhabite. "Le terrorisme frappe partout et tout le monde. C'est une menace pour le monde civilisé", a-t-il ajouté.
Le chef de la diplomatie américaine n'a toutefois quasiment pas modifié son programme, déterminé à "continuer de défendre les intérêts de la paix dans le monde".
Des membres de la garde nationale saoudienne ont également été tués, selon un responsable américain qui a requis l'anonymat. Les victimes compteraient des Français, Allemands, Britanniques, Australiens et Arabes de différents pays. Condamnant ces attentats, le ministère français des Affaires étrangères a précisé ne disposer encore d'"aucun élément d'information concernant la présence de ressortissants français parmi les victimes".
Les attentats perpétrés par des hommes armés à bord de voitures piégées contre trois complexes résidentiels n'ont pas été revendiqués, mais le ministre saoudien de l'Intérieur, le prince Nayef ibn Abdel-Aziz al-Saoud, a estimé dans un journal local qu'il s'agissait d'"attentats-suicide" probablement liés à la découverte d'une importante cache d'armes le 6 mai dernier.
Le gouvernement promet une récompense de 50.000 dollars (44.000 euros) pour toute information menant à l'arrestation de 19 suspects: 17 Saoudiens, un Yéménite et un Irakien possédant les nationalités koweïtienne et canadienne. Pour le prince Nayef, ces suspects "sont derrière les explosions" de Riyad, et celles-ci "n'ont pas de rapport avec la visite de Powell". Un groupe saoudien auparavant inconnu, les Moudjahedine de la péninsule arabique, s'est déclaré lié à la cache d'armes et a promis de viser des cibles américaines dans le monde entier.
Un responsable américain du renseignement à Washington a affirmé de son côté que des informations recueillies ces deux dernières semaines suggéraient qu'Al-Qaïda se préparait à frapper en Arabie saoudite.
La semaine dernière, des responsables de la sécurité saoudienne avaient déclaré que des terroristes recevant leurs ordres directement de Ben Laden comptaient attaquer la famille royale ainsi que des intérêts américains et britanniques. Etaient principalement visés le prince Sultan, ministre de la Défense, et son frère le prince Nayef.
La lutte contre le terrorisme devait donc de toute façon constituer l'un des principaux sujets de discussion pour la visite en Arabie saoudite de Colin Powell, qui s'était rendu auparavant en Israël, en Egypte et en Jordanie afin de faire accepter la feuille de route du "Quartet" (Etats-Unis, Russie, Union européenne et ONU) pour la paix au Proche-Orient, avant de gagner Moscou.
L'un des attentats de la nuit de lundi à mardi a visé un quartier résidentiel où habitent de nombreux Occidentaux, dont des Américains, tandis que le dernier a frappé la Saudi Maintenance Company, une société de maintenance américano-saoudienne. Quelque 35.000 Américains vivent en Arabie saoudite.
Quant aux 5.000 soldats américains stationnés dans le royaume depuis la guerre du Golfe de 1990, ils devraient avoir quasiment tous quitté le royaume avant la fin de l'été. Leur présence en terre sainte musulmane est l'un des motifs de colère de Ben Laden, d'origine saoudienne. Quinze des 19 pirates de l'air des attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis étaient saoudiens.
Le mois dernier déjà, un Américain avait été légèrement blessé dans une attaque dans l'est du royaume. En juin 1996, un attentat au camion-citerne piégé avait tué 19 soldats américains près de Dharan.
D'après l'Associated Press |