
Trois groupes armés ont perpétré le massacre du 13 août contre le camp de réfugiés de Gatumba, dans l'ouest du Burundi, et cette action avait été minutieusement préparée depuis la RDC voisine, ont annoncé vendredi soir des diplomates, qui citent les conclusions provisoires d'un rapport de l'Onu.
Les Forces de libération nationale (FLN), seul mouvement hutu refusant de se joindre au processus de paix au Burundi, ont revendiqué cette attaque, lors de laquelle plus de 160 personnes ont trouvé la mort.
Mais les enquêteurs de l'Onu ont les preuves que deux autres groupes ont collaboré avec les FLN, ont dit des diplomates.
Il s'agit de combattants congolais "Maï Maï" d'une part, et d'extrémistes hutus qui appartenaient aux forces rwandaises responsables du génocide de 1994 au Rwanda d'autre part, ont-ils précisé après une réunion à huis clos avec Hedi Annabi, secrétaire général adjoint.
La tuerie a été "méticuleusement préparée" depuis la République démocratique du Congo voisine, ont dit ces diplomates en citant les propos d'Annabi devant le Conseil.
Il a précisé que les groupes armés avaient pris soin de ne s'attaquer qu'aux tentes habitées par des Congolais tutsis alors que des familles de réfugiés burundais peuplaient aussi le camp.
Annabi a déclaré que les informations de l'Onu provenaient de combattants des FLN arrêtés à Bujumbura après le massacre, ainsi que de témoins et de survivants qui ont notamment identifié les meurtriers à leur langue.
Des diplomates ont précisé que le Conseil entendait bien lutter contre les auteurs du massacre une fois que le rapport définitif aura été rendu
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