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Comme en 1997, Paul Biya a convoqué le corps électoral à la dernière minute
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Le président camerounais Paul Biya a signé samedi un décret convoquant le corps électoral pour l'élection présidentielle le lundi 11 octobre 2004, a annoncé la radio nationale.
"Les bureaux de vote seront ouverts de 08h00 à 18h00" (07H00 à 17H00 GMT), indique ce décret, précisant que la journée du 11 octobre sera par conséquent "fériée et chômée sur toute l'étendue du territoire national".
Attendu depuis des semaines par les formations politiques, ce décret marque officiellement l'arrêt des inscriptions sur les listes électorales.
Selon une source proche de l'Observatoire national des élections (Onel), un peu plus de 4,2 millions d'électeurs ont jusqu'ici été enregistrés à travers le pays, qui compte quelque 15 millions d'habitants.
Les formations politiques de l'opposition estimaient à 7 ou 8 millions le nombre d'électeurs potentiels dans le pays et ont organisé à partir de la fin du mois de juin une série de manifestations pour exiger l'informatisation du fichier électoral.
L'annonce de la convocation des électeurs camerounais est intervenue juste avant l'ouverture, à Bamenda (450 km à l'ouest de Yaoundé), d'un congrès extraordinaire du Social Democratic Front (SDF), le principal parti de l'opposition camerounaise, chargé d'investir son candidat au scrutin présidentiel du 11 octobre.
Trois candidats, dont le président du SDF John Fru Ndi, adversaire malheureux du président Paul Biya en 1992, ont annoncé leur candidature à l'investiture du parti. Les deux autres sont Me Bernard Muna, ancien procureur adjoint au Tribunal pénal international pour le Rwanda qui a réintégré cette semaine le SDF après huit ans de rupture, et l'homme d'affaires Noucti Tchokwago.
La décision du SDF de choisir son propre candidat a suscité la surprise au sein de l'opposition camerounaise. Jusque-là, le SDF et l'Union démocratique camerounaise (UDC), son principal partenaire au sein de la Coalition de l'opposition pour la réconciliation et la reconstruction (CRRN), qui rassemble une dizaine de partis politiques, avaient en effet décidé de présenter un candidat unique à l'élection présidentielle.
Plusieurs personnes ont déjà annoncé leur candidature à l'élection du 11 octobre, dont le journaliste Aimé Moussy, le président du Mouvement pour la démocratie et l'interdépendance (MDI) Djeukam Tchameni, celui de l'Union des forces démocratiques du Cameroun (UFDC) Victorin Hameni Bieuleu et l'écologiste Fritz Pierre Ngo.
A un mois jour pour jour du scrutin, le président Biya, au pouvoir depuis 1982, ne s'est pas encore officiellement prononcé sur sa candidature.
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