
Le commandant Daouda Mallam Wanké, ancien chef de la junte militaire au pouvoir d'avril à novembre 1999 au Niger, est décédé mercredi à l'âge de 58 ans à l'hôpital national de Niamey des "suites de maladie", a annoncé une source hospitalière.
"Il est décédé à 8h45 (7H45 GMT) ce matin (...) des suites de maladie", a déclaré un médecin de l'hôpital.
Le commandant Daouda Mallam Wanké a permis le retour d'un régime démocratique au Niger quelques mois après avoir pris le pouvoir après l'assassinat du général-président Ibrahim Baré Maïnassara, le 9 avril 1999.
A la tête du Conseil de réconciliation nationale (CRN) qui a organisé des élections générales en novembre 1999, il s'était retiré après l'élection de Mamadou Tandja à la présidence.
Depuis plusieurs mois, le commandant Wanké "souffrait d'une paralysie généralisée", selon la presse nigérienne.
Mercredi, plusieurs radios privées de Niamey citant des sources hospitalières ont affirmé qu'il souffrait "d'insuffisance rénale".
En 2003, il avait été évacué à plusieurs reprises dans des cliniques en Libye et en Suisse "sans que son état ne s'améliore", selon des sources concordantes.
Un membre de sa famille a indiqué que le défunt sera enterré à Yelou, son village natal dans le sud du Niger, près de la frontière béninoise.
Arrivé au pouvoir en 1996 grâce à un coup d'Etat, le général Maïnassara -dont la légitimité et la gestion du pays étaient fortement contestées- avait été assassiné par des éléments de sa garde personnelle dirigée par le commandant Wanké.
La junte menée par le commandant Wanké avait ensuite fait approuver par référendum la constitution actuellement en vigueur au Niger. Elle a accordé l'amnistie totale aux auteurs de cet assassinat qui n'a, pour l'heure, fait l'objet d'aucune enquête.
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