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Philippe Mvouo
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http://rody_omc.homestead.com |
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Le président a annoncé des « mesures de remise d’ordre » dans le commerce de diamants. Qu’est ce qui a été mis en œuvre pour réintégrer le processus de Kimberley ?
Comme le président l’a annoncé, la première mesure a été la fermeture de tous les bureaux d’achats. Il y a donc désormais une interdiction de commercialisation de diamants sur tout le territoire congolais. C’est une mesure importante car en même temps nous freinons économie puisque notre propre production va en souffrir. Par une telle mesure nous sommes en train de favoriser les sorties de notre propre production. Et ce serons des sorties frauduleuses. Mais nous nous faisons violence avec une telle décision pour montrer à la communauté internationale notre bonne volonté pour respecter les principes du processus de Kimberley.
Des observateurs de la RDC disent que leurs recettes provenant du diamants ont sensiblement augmenté depuis l’exclusion du Congo du processus de Kimberley. Quelle est votre réaction ?
Cela n’engage qu’eux. Je ne voudrais pas entrer dans ce débat. Nous n’avons pas de problèmes politique avec la RDC. De nombreux citoyens de la RDC entrent chez nous aisément, ils sont plus d’un million sur tout le territoire national. Ils ne sont pas inquiétés, Ils font des affaires et organisent leurs vie comme ils veulent. Mais sur la question des diamants, il n’y a pas de contradiction avec la RDC. Si la RDC a des preuves que leur production entre chez nous, je n’ai pas de preuves que les diamants dont l’origines est indéterminée vient de RDC. |
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Vous avez en effet reconnu qu’il y avait du trafic au Congo…
Oui, il y a du trafic de diamants au Congo. Nous n’avons rien à cacher. Lorsqu’on va dans un bureau d’achat et qu’on constate qu’à côté des diamants issus de notre production, il y en a dont l’origine est indéterminée, j’en déduis qu’ils sont issus du trafic. On ne peut le cacher. Mais on ne peux dire d’où ils viennent ! Car nous somme entourés de pays producteurs de diamants : RDC, Angola, Centrafrique… Pourquoi est-ce que la RDC serait le seul pays à nous pointer du doigt pour nous dire que ces diamants viennent forcément de leur territoire ?
Dans l’ensemble quelle est la part du diamant dans l’industrie extractive congolaise ?
Elle n’est pas importante : un peu plus de 100 000 carats par an. Mais si vous suivez la courbe de nos exportations, il n’y a pas une grande différence entre aujourd’hui et les années 1960. A cette époque, nous exportions déjà 3000. Aujourd’hui 5000. Vous voyez bien que la différence n’est pas scandaleuse. Il n’y a pas de quoi faire un tel tollé au niveau international. Le Congo a été présenté comme un état voyou et ce n’est pas justifié. De plus lorsque le processus de Kimberley, qui est une volonté de limiter les diamants de guerre, a été mis en place, nous avons pensé qu’il fallait absolument y adhérer. S’il y avait chez nous une intention de favoriser la contrebande de diamants, nous n’aurions pas demander une telle adhésion.
Propos recueillis par Jean Dassiam pour Marchés Tropicaux |
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