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Albert Tevoedjre, le représentant spécial de Koffi Annan pour la côte d'ivoire
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Le Conseil de sécurité des Nations unies a exprimé lundi sa préoccupation devant le "manque de progrès" dans le processus de réconciliation nationale en Côte d'Ivoire et exhorté les parties à redoubler d'efforts pour remplir les engagements pris dans les accords dits "Accra III".
Dans une déclaration à la presse lue par son actuel président, l'ambassadeur d'Espagne à l'Onu Juan Antonio Yanez-Barnuevo, le Conseil a estimé que "cet absence de progrès ne nuit pas seulement au processus de paix en Côte d'Ivoire mais pèse également sur les progrès dans la sous-région tout entière". Les membres du Conseil ont "exhorté, en particulier, le président Laurent Gbagbo à faire tout son possible pour mener à bien la révision de l'artice 35 de la Constitution, comme il s'y est engagé à Accra", ajoute cette déclaration, rédigée après l'audition d'un rapport du représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies, Kofi Annan, en Côte d'Ivoire, Albert Tévoédjré.
L'article 35 de la Constitution ivoirienne concerne les critères d'éligibilité à la présidence du pays. Tel qu'il existe actuellement, il fait obstacle à la candidature d'Alassane Ouattara, un ancien Premier ministre, pour cause de non-ivoirité. Ils ont également "exhorté les Forces nouvelles (FN, ex-rebelles, NDLR) à commencer aussi tôt que possible avant le 15 octobre et sans condition préalable le processus de démobilisation, désarmement et réintégration", conformément à leur propre engagement.I ls ont souligné que "tous les groupes paramilitaires et toutes les milices doivent aussi être désarmées". Ils ont "exhorté les députés ivoiriens à accélérer l'examen des textes de loi" en vue de "leur adoption avant la fin septembre".Ils ont "condamné les attaques contre les personnels de l'Onuci" (Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire), affirmant que leurs auteurs "devront rendre des comptes". Ils ont "exprimé leur préoccupation devant la situation des droits de l'homme dans le pays".Ils ont enfin "rappelé avec force que la tenue d'élections ouvertes, libres et transparentes avant novembre 2005 conformément à la Constitution ivoirienne, est la seule issue possible pour un règlement pacifique de la crise en Côte d'Ivoire".
L'accord d'Accra, arraché le 30 juillet dernier dans la capitale ghanéenne par M. Annan, prévoit une série de réformes politiques pour aboutir au désarmement et à l'unification de la Côte d'Ivoire, coupée en deux par une rébellion armée qui contrôle le nord du pays depuis septembre 2002.Ces réformes -- déjà prévues par les accords signés en janvier 2003 à Marcoussis (France) -- devaient se traduire par le vote d'une dizaine de lois par les députés, réunis en session extraordinaire du 11 août au 30 septembre. Une fois ces textes votés, le désarmement doit débuter le 15 octobre, selon l'accord d'Accra.
Ce n'est pas la première fois que les observateurs, notamment de l'Onu, constatent des retards dans la mise en oeuvre des accords d'Accra.Le Comité de suivi sur la mise en oeuvre des projets de loi prévus par "Marcoussis" et "Accra", qui regroupe des représentants de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'ouest (Cedeao), de l'Union Africaine (UA) et de l'Onuci, avait déjà exprimé une telle inquiétude.Parmi les moyens de pression sur les belligérants, figurent les sanctions prévues par l'Onu à Accra (gel des avoirs et interdictions de voyager).
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