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Le Nigéria d'Obasanjo, pays le plus peuplé du continent, est candidat
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La course pour un siège permanent au Conseil de Sécurité de l'ONU s'est intensifiée en Afrique avec trois déclarations de candidature - Nigeria, Afrique du Sud, Egypte - alors même que le principe de l'attribution d'un siège au continent africain n'est pas acquis.
"L'Afrique, dont les problèmes occupent une part importante du temps du Conseil de Sécurité, devrait se voir accorder une attention prioritaire pour le statut de membre permanent, et je pense sérieusement que le Nigeria est un candidat qualifié", a lancé jeudi le président nigérian Olusegun Obasanjo devant l'Assemblée générale des Nations unies.
Dès le lendemain, et à quelques heures d'intervalle, l'Afrique du Sud affirmait qu'elle était "prête à assumer cette responsabilité", tandis que l'Egypte soulignait qu'elle était "éminemment qualifiée", évoquant un "système de rotation" avec ses "frères africains".
De son côté, le président sénégalais Abdoulaye Wade, a appelé à donner à l'Afrique deux sièges permanents, position de principe affichée à plusieurs reprises par le continent et qui a permis, jusqu'à ce jour, d'éviter tout affrontement direct.
Dimanche, Pretoria a publié un communiqué pour répondre aux "spéculations (...) malheureuses et regrettables" de la presse, assurant que son annonce ne s'isncrivait aucunement dans le cadre d'une éventuelle "concurrence" avec un ou plusieurs autres pays africains.
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Pourtant, les annonces quasi-simultanées des trois "candidats naturels", en raison en particulier de leur poids économique, ressemble fort à une bataille de positionnement dans un processus qui comporte encore de nombreuses inconnues, tant sur son issue finale que sur son calendrier.
Et si l'appel à une réforme des institutions de l'ONU est unanime en Afrique, sa concrétisation devrait donner lieu, sur ce continent comme sur les autres, à des tensions croissantes.
Selon Greg Mills, directeur de l'Institut sud-africain des affaires internationales (SAIIA), l'un des principaux obstacles, souvent "sous-estimé", à la réorganisation du Conseil de Sécurité, repose dans la concurrence entre les pays qui aspirent à devenir membres permanents et peuvent être tentés de freiner les réformes pour contrer les ambitions de leurs voisins.
"Il faudra voir si, dans l'hypothèse où l'Afrique du Sud émerge comme le principal postulant, le Nigeria et l'Egypte continueront effectivement à se mobiliser pour un siège africain", souligne-t-il.
Principal organe de décision de l'Onu, le Conseil de sécurité est actuellement composé de 15 membres, dont cinq permanents dotés du droit de veto (Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie).
La composition du "club des cinq", qui reflétait les équilibres mondiaux au sortir de la Seconde guerre mondiale, est inchangée depuis la création de l'Onu en 1945 et est jugée aujourd'hui inadéquate.
Le secrétaire général de l'Onu, Kofi Annan, a chargé un panel de hautes personnalités d'étudier la question de l'élargissement du Conseil. Il devrait rendre un rapport en décembre.
Reste un débat, à ce jour largement éludé, sur l'impact concret pour l'Afrique de cette réforme.
"Les trois pays africains candidats semblent tenir pour acquis que devenir membre permanent du Conseil de Sécurité représentera un bénéfice énorme. Ce sera peut-être le cas. Mais, au-delà de la position à laquelle ces pays aspirent, cela représente aussi de nombreuses responsabilités" souligne Greg Mills.
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